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Toshiba et Western Digital proches d'un accord sur les puces

TOKYO (Reuters) - Toshiba et Western Digital (WD) sont sur le point de régler leur différend concernant la filiale de semi-conducteurs que le groupe japonais entend céder pour 18 milliards de dollars (15,10 milliards d'euros), rapportent vendredi plusieurs médias.

Le conglomérat japonais avait annoncé en septembre la signature d'un accord de cession de la filiale à un consortium composé notamment du fonds d'investissement Bain Capital et du sud-coréen SK Hynix au terme de tractations aux multiples rebondissements.

Mais Western Digital, partenaire de Toshiba dans une coentreprise de puces au Japon et candidat à l'acquisition de cette structure, conteste l'opération et a porté l'affaire en justice, estimant qu'elle ne peut se faire sans son consentement.

Selon l'agence de presse Jiji, si Toshiba et Western Digital entendent régler le litige, l'influence que SK Hynix exercera sur la filiale de semi-conducteurs reste un point de friction entre Bain et Western Digital.

Bloomberg, citant des sources proches du dossier, rapporte que les deux partenaires sont proches d'un accord et que le groupe américain est prêt à laisser faire l'opération en échange d'une extension de l'accord de coentreprise avec Toshiba.

Toshiba reste ouvert à un règlement avec Western Digital bien que rien de concret n'ait été décidé, a déclaré une porte-parole du groupe japonais. Western Digital de son côté n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire.

L'action de Toshiba a fini en hausse de 1,81% à la Bourse de Tokyo.

Toshiba doit céder ses puces pour couvrir les pertes liées à Westinghouse, sa filiale nucléaire américaine en dépôt de bilan. L'industriel japonais est mieux placé pour négocier avec WD grâce à une augmentation de capital de 600 milliards de yens (4,5 milliards d'euros) décidée le mois dernier.

Elle lui permettra non seulement d'éviter une radiation de la Bourse de Tokyo mais elle lui ouvre aussi la porte à des investisseurs étrangers, y compris des fonds activistes.

(Sam Nussey à Tokyo, avec Shubham Kalia à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)