Un tortionnaire présumé un peu plus près de l'extradition vers l'Argentine

Beatriz Cantarini de Abriata, la mère de l'étudiant disparu, manifestait le 9 avril 2014 devant l'ambassade de France à Buenos Aires. La cour d'appel de Paris statuait ce jour-là sur l'extradition du policier qui l'avait arrêté en 1976.

L'ex-policier Mario Sandoval avait refait sa vie en France. La cour de cassation a donné satisfaction aux juges de Buenos Aires qui le réclament pour la disparition d'un étudiant, sous la dictature, en 1976.

Mario Sandoval, un ex-policier argentin mis en cause dans la disparition de l’étudiant Hernan Abriata pendant la dictature militaire, va-t-il enfin être remis à la justice de son pays d’origine, qui le réclame depuis 2012? La famille de la victime, et tous les défenseurs des droits humains, ont accueilli avec satisfaction jeudi la décision de la Cour de cassation de rejeter son pourvoi, ce qui ouvre la voie à l’extradition. Installé en France depuis 1986, cet homme de 64 ans a obtenu la nationalité française en 1997, ce qui n’empêche pas son extradition car il n’était pas Français à l’époque des faits reprochés.

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L’arrêt rendu rejette les arguments de la défense, qui faisait valoir que les faits étaient prescrits lors de la demande d’extradition formulée par Buenos Aires en 2012. La justice française a estimé que Hernan Abriata, disparu en 1976 et détenu arbitrairement à partir de ce moment, n’étant pas réapparu depuis cette date, la prescription de la séquestration n’a pas commencé à courir car l’infraction n’a pas pris fin de manière certaine. «Maintenant, nous rentrons dans une phase administrative. Le gouvernement doit mettre en œuvre la décision de la justice et faire aussi en sorte que Mario Sandoval, qui n’est pas incarcéré, ne s’échappe pas», a affirmé à l’AFP l’avocate de l’Etat argentin, Me Sophie Thonon.

L’Argentine soupçonne l’ancien policier d’être mêlé à l’enlèvement et la disparition de l’étudiant en architecture, mais aussi d’avoir participé à plus de 500 faits de meurtres, tortures et séquestrations commis à l’École de mécanique de la marine (ESMA) de Buenos Aires. Quelque 5 000 personnes passées par ce centre de torture de la dictature argentine (...)

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