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Tony Allen : «Je ne veux surtout rien imposer aux gens»

Tony Allen à Calvi le 3 juillet 2015.

Batteur légendaire, précurseur de l'afrobeat avec Fela Kuti, Tony Allen, 75 ans, défendait hier «Film of life» son dernier album, sur la scène de Calvi on the rocks. Il nous parle de son jeu de scène, de l'ami Damon Albarn, de Sébastien Tellier et de Dieu.

Tony Allen, 75 ans, ne s’arrête jamais. Ou rarement. Son impressionnante discographie parle pour lui. A Lagos, il y a quarante-cinq ans, il inventa l’afrobeat avec Fela Kuti. Mais il ne s’est jamais reposé sur les lauriers de ce legs inestimable à la musique noire. Il ne joue que pour se réinventer, dit-il. Ce qui le poussa à collaborer avec Damon Albarn et Moritz von Oswald, chantre de la techno berlinoise ou Sébastien Tellier avec qui il enregistra la légendaire Ritournelle. Nous l’avons rencontré sur les hauteurs d’un hôtel calvais, avant son passage au pied de la citadelle. Verbatim.

Sur scène

«Je suis un batteur et un chanteur. Avec l’album précédent, Secret agent [sorti en 2009 ndlr], je chantais beaucoup en concert. Avec Film of life, j’ai changé ça. Je veux moins chanter. Car ce que je joue à la batterie, c’est assez compliqué et je veux rester concentré là-dessus. En live, ici à Calvi, nous sommes sept sur scène. Je préfère me consacrer à mon instrument alors je prends moins le micro.

La batterie orchestrale

«Je suis insouciant et je veux garder l’esprit libre. Si je collabore avec Damon Albarn, par exemple, c’est que je veux apprendre encore. L’interconnexion est toujours bénéfique. Si j’ai un message, c’est celui-là.

«La batterie, les percussions, ce n’est pas une question de jeu particulier. Ce n’est que de la créativité. Je joue pour faire danser les gens. Je les divertis. Je peux les faire danser, juste avec une batterie. Je compose comme personne d’autre, parce que je suis moi-même. Je m’engage dans la batterie comme dans un orchestre, j’essaye de rendre mon jeu orchestral.

«Film of life»

«Avec cet album, les gens qui ne connaissent pas ma musique rentrent dans mon style graduellement. Je chante à (...)

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