Tokyo-Séoul : le pacte militaire est enterré

Washington fait part de son inquiétude, après la rupture de l'accord de partage militaire entre Séoul et Tokyo. Après des mois de tensions entre les deux puissances, la Corée du Sud a dénoncé le texte de 2016 qui permettait d'échanger des renseignements avec le Japon sans passer par leur allié américain. "Nous sommes déçus par la décision prise par les Sud-Coréens au sujet de cet accord de partage de renseignements", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. "Nous exhortons chacun des deux pays à continuer à coopérer et à maintenir le dialogue. Il est certain que les intérêts communs du Japon et de la Corée du Sud sont importants, notamment pour les Etats-Unis". Ce texte a permis un "échange d' informations approfondi", au moment des tirs de missiles nord-coréens, rappelle le gouvernement japonais, qui juge cet accord "vital" pour la sécurité de la région. Mais Séoul a dénoncé ce pacte, en raison du contentieux hérité de la période coloniale nipponne, qui s'est accentué ces derniers mois. "Dans ce cas de figure, le gouvernement a estimé que le maintien de l'accord, qui a été signé dans le but d'échanger des renseignements militaires sensibles sur la sécurité, ne servait pas nos intérêts nationaux", affirme Kim You-geun, directeur adjoint de la sécurité nationale sud-coréenne. Désormais, la coopération pourrait devenir plus complexe en matière de défense, redoute Tokyo, au moment où la Corée du Nord a intensifié ses tests de missiles balistiques.