Tokyo passe à la semaine de quatre jours pour relancer la natalité

Des jeunes parents et leur bébé sur un pont, à Tokyo, le 20 juillet 2024.

La semaine de quatre jours en renfort de la natalité. “Les autorités de la plus grande ville du monde lancent une expérience radicale pour inverser le faible taux de natalité du Japon”, rapporte le Financial Times. Le gouvernement métropolitain de Tokyo a décidé d’autoriser la semaine de quatre jours à partir d’avril 2025, rejoignant ainsi “un mouvement croissant” visant à rééquilibrer vie professionnelle et vie privée par “l’approche ‘quatre jours-trois jours’”.

Des “milliers d’employés municipaux” devraient profiter de ce projet, qui leur permet d’“ajuster leurs horaires de travail afin de libérer un jour de leur choix chaque semaine”.

Quelque 15 % de bébés en moins à Tokyo

Alors que la natalité décline pour la seizième année consécutive au Japon, et que “le nombre de bébés nés à Tokyo a chuté de plus de 15 % entre 2012 et 2022”, les autorités estiment que “l’augmentation du temps libre et une plus grande flexibilité devraient – en théorie – rendre moins contraignante la tâche d’élever des enfants”, poursuit le quotidien économique britannique.

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La gouverneure Yuriko Koike a justifié mardi 10 décembre devant l’assemblée métropolitaine de Tokyo cette politique en rappelant “l’importance des organisations du travail flexibles, en particulier pour les femmes”, note The Japan Times. Elle a expliqué :

“Nous allons continuer à évaluer des modes de travail flexibles, afin que les femmes n’aient pas à sacrifier leur carrière en raison de leurs choix de vie, en particulier en cas de grossesse et de maternité.”

Concrètement, les fonctionnaires tokyoïtes pourront choisir de “réduire leur temps de travail de jusqu’à deux heures par jour” avec le “nouveau système de ‘congé partiel pour garde d’enfants’” et d’alterner quatre jours de travail et trois jours de repos, détaille le quotidien anglophone du Japon.

En mai, le Parlement japonais avait voté l’obligation pour “les entreprises d’offrir des options de travail flexible aux employés ayant des enfants en bas âge”, en proposant le télétravail ou la réduction du temps de travail, et de “publier des données sur le congé de paternité” dans les entreprises de plus de 300 salariés.

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