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Des toiles de Derain restituées aux héritiers d'un marchand d'art juif spolié

Des toiles d'André Derain exposées en Allemagne. (Photo d'illustration)
Des toiles d'André Derain exposées en Allemagne. (Photo d'illustration)

C'est une victoire symbolique pour les victimes de spoliation sous l'Occupation. Mercredi 30 septembre, la cour d'appel de Paris a condamné l'État à restituer trois toiles du peintre fauviste André Derain aux héritiers de René Gimpel, grand collectionneur d'art juif spolié pendant la guerre. Selon l'arrêt consulté par l'Agence France-Presse, la cour a infirmé le jugement du tribunal correctionnel qui avait refusé en août 2019 la restitution des trois ?uvres, peintes entre 1907 et 1910 et conservées au musée d'art moderne de Troyes et au musée Cantini de Marseille.

Il existe des « indices précis, graves et concordants » selon lesquels les trois tableaux sont bien ceux qui ont été spoliés et « dont la vente est nulle », en application de l'ordonnance du 21 avril 1945, écrit la cour dans sa décision. En première instance, le tribunal avait jugé au contraire qu'il subsistait des « incertitudes persistantes quant à l'identification des tableaux », qui ont voyagé, changé de nom, parfois été rentoilées au fil des décennies.

Une décision « formidable »

« C'est formidable », s'est félicitée auprès de l'Agence France-Presse l'avocate des héritiers, Corinne Hershkovitch, qui avait entamé en 2013 des démarches auprès des musées. « La cour nous a suivis sur des points qu'on avait mis en avant et on est très contents d'être reconnus », a-t-elle ajouté.

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