Un tableau miraculé de Gustave Courbet refait surface aux enchères

Restituée à une famille juive spoliée deux fois dans les années 1900, Baigneuses dans la forêt (1862) réapparaît sur le marché de l’art.
Restituée à une famille juive spoliée deux fois dans les années 1900, Baigneuses dans la forêt (1862) réapparaît sur le marché de l’art.

Jusqu'à vendredi soir, Sotheby's propose dans le cadre de sa vente en ligne d'art impressionniste et moderne Baigneuses dans la forêt. Une toile exécutée en 1862 par l'impertinent maître d'Ornans, Gustave Courbet (1819-1877). Son estimation ? Entre 180 000 et 250 000 dollars. Un tableau à la palette de couleurs audacieuse propre à Courbet, où se révèlent les verts luxuriants de la forêt mêlés au noir argenté de la surface de l'eau brisée par deux silhouettes féminines nues : les baigneuses. La peinture mise à l'encan évoque les paysages de Camille Corot et fut peinte près de dix ans après la célèbre et sulfureuse ?uvre des Baigneuses. Un grand tableau que Gustave Courbet présente au salon de 1853 avec Les Lutteurs et La Fille endormie, et qui reprend le très classique thème des baigneuses représentant en peinture l'idéal féminin, comme Diane ou Vénus. Le peintre figure la femme bourgeoise ? plantureuse et à la peau pâle ? dans des poses lascives, les corps étant représentés de manière réaliste, conduisant à des associations érotiques qui suscitent à l'époque l'indignation du public et de ses pairs, comme Théophile Gautier ou encore Eugène Delacroix, affichant alors son dégoût « de la vulgarité et de l'inutilité de la pensée qui sont abominables ».

art ©  Sotheby's
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Baigneuses dans la fôret, Gustave Courbet, 1862 © Sotheby's

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