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Togo : dans les villes frondeuses, les manifestations sont réprimées

Des enfants jouent à Kparatao, le village natal de l'opposant Tikpi Atchadam, dans le nord du Togo, le 23 septembre.

Le Togo a de nouveau manifesté ce mercredi et jeudi, pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, qui en est à son troisième mandat après avoir succédé à son père en 2005. Depuis cet été, les manifestations se multiplient, et sont parfois violemment dispersées.

Assis dans la cour familiale, la gorge nouée, M. parle lentement. «Vers 11 heures, les forces de l’ordre ont commencé à lancer les gaz. Les manifestants ont répliqué avec des cailloux. Et les militaires sont arrivés. Je me suis caché, et j’ai entendu des coups de feu. Puis j’ai entendu crier : on a tué quelqu’un ! On a tué quelqu’un !». Son petit frère de 25 ans a reçu deux balles dans la tête. Le crâne fracassé, il est mort avant d’arriver à l’hôpital.

Le 19 août dernier, plusieurs milliers de personnes manifestent à Sokodé, dans le centre du Togo, à l’appel du Parti national panafricain (PNP). Pour se faire entendre, les protestataires dévient de l’itinéraire officiel et bloquent la route nationale, qui traverse le Togo du nord au sud, avant d’être violemment dispersés. Deux personnes sont tuées. Cette manifestation marque le point de départ du mouvement de contestation qui demande la démission du président Faure Gnassingbé.

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Sokodé. Deuxième ville du Togo, nichée au milieu des collines verdoyantes. C’est là qu’il y a trois ans Tikpi Atchadam a créé le PNP. «Notre stratégie était d’abord de conscientiser la population, explique ce leader charismatique. Nous avons fait un travail pédagogique, en discutant de la Constitution, du budget, de l’évolution politique, etc., en langue nationale et en français.» Un travail de terrain qui a conquis les jeunes, comme Salifou, 25 ans et chômeur : «Tikpi Atchadam nous a dit que bien sûr, il veut le pouvoir, mais pas à tout prix : avant tout, il veut le changement. Alors que les autres partis d’opposition, cela fait plus de dix ans qu’ils manifestent. Ils ne sont pas d’une qualité (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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