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Le Titre IX, une révolution pour la place des femmes dans le sport américain

“Le Titre IX a 50 ans : comment 37 mots ont changé le monde pour les femmes”, titre The Christian Science Monitor. Le 23 juin 1972, une loi entrait en vigueur aux États-Unis, dont une section à la formulation très concise, le Titre IX, “a engendré une révolution dans le genre”, explique le magazine de Boston.

Cette section interdisait toute discrimination “sur la base du sexe” dans les programmes ou activités éducatives recevant des financements fédéraux.

Le mot “sport” n’était même pas mentionné dans le texte, remarque The Christian Science Monitor. Pourtant, “la hausse spectaculaire du nombre de jeunes filles et de femmes participant aux activités sportives en est l’effet le plus souvent cité”.

“En 1971 […] moins de 300 000 lycéennes et de 30 000 étudiantes pratiquaient un sport. Aujourd’hui, ces chiffres sont montés à 3,4 millions dans les lycées et plus de 215 000 dans les universités.”

Les inégalités perdurent

Les transformations produites par le Titre IX ne se limitent pas au sport. “La loi a contribué à ce que plus de femmes décrochent des diplômes universitaires, leur a offert une certaine protection vis-à-vis du harcèlement et des agressions sexuelles, et les a aidées à accéder aux responsabilités dans les entreprises”, résume le magazine.

Pour autant, la “révolution” est loin d’être achevée aux États-Unis. Y compris dans le sport universitaire. “En 2019-2020, les athlètes masculins ont reçu 252 millions de dollars de plus que les féminines en bourses d’études sportives aux États-Unis”, signale notamment The Christian Science Monitor.

Alors que le gouvernement de Joe Biden “envisage d’étendre les garanties du Titre IX aux élèves et étudiants transgenres”, une nouvelle controverse et une bataille judiciaire s’annoncent également.

Dans les colonnes du New York Times, une journaliste estime que s’il a changé la vie de générations d’Américaines, “par certains côtés, le Titre IX était une victoire à la Pyrrhus”. Car “comme tant de choses de notre culture, les sports reposent toujours sur un modèle masculin : le corps de l’homme, les intérêts de l’homme”.

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