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Tirs de sommation américains vers un navire iranien dans le Golfe

Un patrouilleur de la marine américaine, l'USS Thunderbolt, a tiré des coups de semonce, mardi dans les eaux du nord du Golfe, en direction d'un bâtiment iranien qui s'était approché à moins de 140 mètres. /Photo prise le 25 juillet 2017/REUTERS/U.S. Navy

WASHINGTON (Reuters) - Un patrouilleur de la marine américaine, l'USS Thunderbolt, a tiré des coups de semonce, mardi dans les eaux du nord du Golfe, en direction d'un bâtiment iranien qui s'était approché à moins de 140 mètres, ont annoncé les autorités. Il s'agit du premier incident de ce genre depuis la prise de fonctions de Donald Trump le 20 janvier dernier. Selon un communiqué du Commandement central des forces navales américaines, le navire iranien, qui appartient au corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI, pasdarans), a ignoré les appels radio et autre signaux du Thunderbolt. Le patrouilleur était escorté par plusieurs autres bâtiments américains de la garde-côte, a précisé un responsable américain sous le sceau de l'anonymat. Le bâtiment iranien était armé mais il n'y avait pas de personnel à côté des armes, a-t-il ajouté. La branche marine du CGRI a diffusé un communiqué pour dire qu'un "cuirassé" américain s'était approché d'un de ses bateaux de patrouille dans les eaux internationales dans le nord du Golfe et avait tiré deux fois dans les airs, rapporte le site internet officiel des Gardiens, Sepah News. "Le navire des Gardiens de la révolution, sans prêter attention à cette conduite non professionnelle et provocatrice, a poursuivi sa mission et, après quelques temps, le navire américain a quitté le secteur", indique le communiqué cité par Sepah News. Les incidents de ce genre ne sont pas rares. Le précédent gros incident remonte à janvier. Un contre-torpilleur américain a tiré trois coups de semonce en direction de quatre vedettes iraniennes près du détroit d'Ormuz, parce qu'elles se rapprochaient à grande vitesse et n'obtempéraient pas aux demandes de ralentir. (Idrees Ali avec Babak Dehghanpisheh à Beyrouth; Eric Faye et Danielle Rouquié pour le service français)