TIM demande un délai sur la scission de son réseau fixe

MILAN (Reuters) - L'opérateur italien Telecom Italia (TIM) a demandé au régulateur national AGCOM de retarder son examen de son projet de scinder son réseau de lignes fixes car le plan sera modifié, a dit samedi à Reuters une source proche du dossier.

Selon la source, qui confirme une information du journal La Repubblica, l'administrateur délégué de TIM, Luigi Gubitosi, a écrit à l'AGCOM pour lui demander de différer son évaluation en raison des discussions en cours avec l'opérateur de réseau de plus petite taille Open Fiber sur la possibilité d'une combinaison des actifs réseaux des deux groupes.

TIM a refusé de faire un commentaire.

L'avenir du réseau de Telecom Italia est devenu un sujet majeur de contentieux entre les principaux actionnaires de l'opérateur, Vivendi et le fonds activiste Elliott.

Si Elliott fait pression sur TIM pour qu'il se sépare de son réseau et le fusionne avec Open Fiber, Vivendi s'oppose à ce que l'opérateur perde le contrôle de son principal actif.

La banque d'Etat italienne Cassa Depositi e Prestiti (CDP), désormais deuxième actionnaire de TIM et co-propriétaire d'Open Fiber avec l'électrien Enel, aimerait pour sa part voir le projet de création d'un réseau unique devenir réalité, en partie pour éviter des investissements redondants.

(Giulio Piovaccari et Elvira Pollina, Gilles Guillaume pour le service français, édité par)