Tierno Monénembo – L’exception sénégalaise
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- Macky SallHomme d'État sénégalais
Si le président Macky Sall s'en va à la fin de son mandat, nous pousserons tous un grand ouf de soulagement. Sinon, cela ne nous inquiétera pas outre mesure, car son coup de force institutionnel n'aurait aucune chance de passer. Nous sommes au Sénégal, le pays du lettré Senghor. Dans cette société tout en subtilités et en nuances, les différences ne sont pas conflictuelles et les contradictions, pas forcément mortelles. C'est un corps sain, disposant des anticorps qu'il faut pour résister aux virus qui empoisonnent la vie politique de ses voisins : coup d'État, troisième mandat, parti unique, guerre de clan ou de religion.
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Sénégal, un « pays normal »
Non, l'exception sénégalaise n'est pas une fiction. François Hollande se voulait un « président normal », eh bien, le Sénégal peut être traité de « pays normal », c'est-à-dire d'une terre à la singularité presque miraculeuse dans le sordide contexte que l'on sait.
C'est vrai que les trains n'y arrivent pas à l'heure, puisqu'ils sont souvent en panne quand ils existent. C'est vrai que les éboueurs ne passent pas tout le temps, mais les facteurs sont à l'œuvre, le courrier arrive à destination. C'est vrai que, parfois, le débat politique s'enflamme et que les grèves deviennent dures, mais, dans l'ensemble, la courtoisie régnant partout – même chez les flics ! –, le climat social est agréable.
L'écrivain Tierno Monénembo indiqu [...] Lire la suite