Thierry Jouan. Ce que l’agent secrète

Thierry Jouan, le 16 mai 2013.

Treize ans durant, ce membre des services de renseignements a sillonné l’Afrique, dont le Rwanda. A en être traumatisé.

(Photo Fred Kihn pour Libération)

Il s’appelle Jouan, Thierry Jouan. Et à l’instar de l’autre, Bond, James, célèbre 007, il a été agent secret. «Agent de renseignements, plutôt», grimace l’intéressé devant un steak tartare, un midi à Paris. Regard bleu ciel et tronche à la Belmondo, rien ne l’agace plus que le mythe exotique de l’agent secret, homme à femmes, vêtu d’un smoking blanc et amateur de vodka Martini. «C’est n’importe quoi, nous ne sommes pas des héros. Et, en dehors des missions, on a une vie très normale», explique cet homme de 54 ans, marié et père de deux enfants désormais adultes.

Enfin… En guise de «vie normale», le peu qu’il dévoile dans son livre paru au printemps ne correspond pas exactement au destin d’un employé de la Poste. Il a fallu d’abord qu’il soit «élu», remarqué, sollicité par ses supérieurs. C’était en 1987 à Pau, lors d’un stage. Un officier en charge du recrutement des futurs «agents» s’intéresse au jeune lieutenant Jouan appartenant depuis quatre ans au régiment de chasseurs parachutistes. Il est jugé brillant. Aurait-il envie d’entrer au service Action de la DGSE, l’officine des 007 français ? Fils de militaire, issu d’un «milieu qui ne roulait pas sur l’or», l’élu du jour alors tout jeune marié tombe des nues. Il ignore tout de ce monde qu’il finit par accepter de rejoindre. Au début, d’ailleurs, il commet quelques gaffes. Lors d’un exercice pendant son stage de formation, le futur agent et ses condisciples sont lâchés dans la campagne du Loiret avec mission de rentrer à la base en moins de vingt-quatre heures, sans argent et sans moyen de transport. Au passage, on notera que les apprentis espions jouent donc à Koh Lanta en toute discrétion dans les campagnes françaises. Trop malin, le jeune Thierry pense se sortir de l’épreuve en appelant… son épouse et mère au foyer comme il se doit, pour qu’elle vienne (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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