Thierry Breton, père de «la première réglementation européenne du numérique»
Coup de théâtre à Bruxelles : le commissaire français au marché intérieur, Thierry Breton, a claqué la porte de la Commission européenne lundi 16 septembre, se disant désavoué par la présidente Ursula von der Leyen. L'ancien grand patron laissera sa marque au sein de l'institution. Il s'est surtout fait connaître du grand public pour sa lutte contre les abus de pouvoir des géants du numérique. Retour sur son parcours atypique de chef d'entreprise et d'homme politique européen.
Au moment sa nomination, fin 2019, au poste de commissaire européen au vaste portefeuille – politique industrielle, marché intérieur, numérique, défense et espace –, Thierry Breton est à la tête du groupe français de technologies Atos. Il fut avant cela responsable d'autres grands groupes de la « tech » française : Bull, Thomson Multimédia, France Telecom. Cumulant un parcours qui coche de nombreuses cases en mêlant public, privé et politique, ainsi qu'une bonne connaissance de l’industrie, il devient le premier grand chef d'entreprise à entrer dans la grande institution de l'exécutif européen.
L'artisan de la réglementation du numérique en Europe
Thierry Breton, c'est donc aussi un style direct et un personnage qui soigne son image disruptive. Il se veut volontiers nouveau shérif du web avec cette phrase qui restera elle aussi dans les mémoires : « L'internet ne peut rester un Far West. »