Theresa May : otage et en sursis

Lors d'une manifestation à Parliament Square (Londres, Royaume-Uni), le 21 juin 2017.

La Première ministre britannique s'est acheté une relative majorité et un peu de temps en offrant 1 milliard de livres au DUP pour l'Irlande du Nord, mais sa situation reste fragile.

Theresa May a payé. Elle s’est acheté une majorité au Parlement et un petit peu de temps. Mais le prix à payer est bien plus élevé que le gros milliard de livres sterling (environ 1,1 milliard d’euros) promis au parti unioniste nord-irlandais, le DUP, pour des investissements en Irlande du Nord.

Avec cette somme, elle a acheté les dix voix du DUP au parlement, et donc la possibilité de gouverner avec un semblant de majorité. Son programme législatif, présenté la semaine dernière lors du «discours du Trône», devrait recevoir la confiance d’une majorité des députés de la Chambre des communes lors d’un vote jeudi. C’est toujours ça de gagné.

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Mais la Première ministre conservatrice est désormais une otage. La rançon payée risque d’augmenter significativement et les dommages collatéraux pourraient se révéler terribles.

Pas de soutien systématique au gouvernement

Comment expliquer cette manne sortie d’un chapeau au reste du pays, secoué par une élection au résultat ambigu, quatre attaques terroristes en quatre mois et un tragique incendie, Grenfell Tower, dont les répercussions politiques, encore à venir, pourraient être violentes ? Sans parler des négociations sur le Brexit qui fragilisent et divisent le pays.

L’accord signé avec le Democratic Unionist Party ne constitue pas une coalition. Il s’agit uniquement d’un accord formel de confiance, sur deux ans. Surtout, il n’entraîne pas un soutien systématique à toutes les initiatives du gouvernement. Ce qui, du coup, laisse la porte ouverte à des demandes de fonds supplémentaires en échange d’un vote.

Paix fragile en Irlande du Nord

Les autres régions du Royaume-Uni, le Pays de Galles, l’Ecosse, ont déjà rugi. Le gouvernement n’a officiellement pas renoncé à sa politique (...)

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