À Lyon, un patient de 41 ans, atteint d'un cancer du poumon, a bénéficié d'un nouveau protocole par thérapie cellulaire.

Des résultats porteurs d'espoir. Soigné pour un cancer du poumon aux Hospices Civils de Lyon (Rhône), un homme de 41 ans a bénéficié d'une approche inédite en France basée sur la thérapie cellulaire. "C’est une étape très encourageante pour la lutte contre le cancer du poumon", se félicite le Pr Sébastien Couraud, pneumologue aux HCL et investigateur principal de l'essai CHIRON à Lyon, dans un communiqué diffusé par le CHU de Lyon.

Comment fonctionne cette approche novatrice ?

Ce sont les cellules du patient qui permettent de combattre le cancer. "Le traitement par cNeT (clonal Neoantigen Reactive T Cell) appartient aux thérapies cellulaires, un traitement qui utilise les propres cellules immunitaires du patient pour combattre le cancer", soulignent les médecins. Les lymphocytes T du patient capables de reconnaître les cellules cancéreuses sont prélevés directement dans la tumeur. Ensuite, elles sont "formées" en laboratoire pour combattre cette tumeur avant d'être "amplifiées" puis "réinjectées" dans le sang du patient. Après l’injection, le patient reste hospitalisé jusqu’à ce que son système immunitaire se reconstitue et qu’il n’ait plus d’effets indésirables trop sévères. Il peut ensuite sortir de l'hôpital.

"Il s’agit d’une procédure éprouvante qui s’étale sur plusieurs mois. Nous proposons ce protocole à des patients en bonne forme physique et qui n’ont pas répondu aux autres traitements du cancer du poumon", souligne le Pr Couraud. Prochainement, quatre autres patients devraient avoir accès à cette thérapie. "Le protocole est toujours ouvert et il est possible de proposer ce traitement à d’autres patients", rappelle Audrey Serres, attachée de Recherche Clinique (ARC) coordinatrice dans le service de pneumologie de Lyon Sud et au sein de l’Unité de Recherche Clinique en Oncologie Thoracique (URCOT).

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