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The Strange Ones, sa dispute avec Channing Tatum, l'échec de Numéro Quatre... Alex Pettyfer se confie !

AlloCiné : Comment décririez-vous votre façon de travailler avec les réalisateurs Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein sur ce film et comment vous ont-ils dirigés ?

Alex Pettyfer : Ce sont des réalisateurs vraiment courageux. Lorsque j'ai reçu le scénario, il était écrit dans l'ordre chronologique, un sujet décrit en points A, B, C, D etc... Ils avaient créé ce film ambiguë, ça m'a touché. Et ça a marché. Et quand ça ne marchait pas, ils essayaient encore. Pour moi, ça en dit long sur les cinéastes qu'ils sont. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai voulu travailler avec eux. Ils m'ont mis à l'aise et m'ont permis de prendre des risques avec eux. Par ailleurs, c'était intéressant pour moi de travailler avec deux réalisateurs car je pensais que l'un prenait sans doute le pas sur l'autre mais ils se parlaient beaucoup...

Ils vous ont donc tous les deux dirigés ?

Voilà. Vous savez, je viens de réaliser mon premier film et la clé d'une bonne créativité est une bonne collaboration. Plus de voix se font entendre, mieux c'est !

Dans "Strange Ones", vous avez une réelle alchimie avec le jeune James Freedson-Jackson, était-ce une partie de votre travail avec Radcliff et Wolkstein ?

Ils ont peut-être passé une journée avec James. Nous avions une fenêtre très courte avant le tournage et sommes parvenus à créer une amitié fraternelle. C'était facile de bien s'entendre avec lui, il a beaucoup de talent et je crois que cela se sent dans le film.


Alex Pettyfer et James Freedson-Jackson dans "The Strange Ones"

Ce film est une évocation des difficiles émotions développées entre vos deux personnages, est-ce ce type de rôle qui vous intéressait à ce moment de votre carrière ?

Quand je choisis un film je souhaite qu'il me fasse grandir. Lorsque vous peignez une image ou que vous lisez un livre vous "grandissez" ou au moins vous vous comprenez un peu mieux. C'est ce que je recherche lorsque je choisis un film. C'est une expérience indescriptible. C'est ce que je voulais vivre avec Christopher Radcliff et Lauren Wolkstein.

Vous avez commencé votre carrière à 13 ans avec "Tom Brown's Schooldays" (2005), vous souvenez-vous de comment tout a commencé pour vous ?

Pas vraiment. C'est amusant car lorsque vous êtes enfant, vous jouez avec vos amis dans le jardin en vous inventant des mondes et des histoires. Moi j'ai pu faire la même chose mais avec des amis qui créaient réellement ces mondes et les rendaient vivants. C'était incroyable et même fou. Je n'ai jamais vraiment compris ce qui se passait avant des années plus tard.

Et l'année suivante vous êtes le premier rôle d'"Alex Rider", à l'époque plus haut budget d'un film indépendant britannique. Comment avez-vous eu ce rôle ? J'ai lu qu'il y avait 500 candidats contre vous !

Je crois que l'année d'avant, l'auteur de [la série littéraire] Alex Rider m'avait vu dans Tom Brown's Schooldays et m'avait adoubé comme étant le plus proche de ce qu'il voulait. Je suis tout de même passé par la phase de casting comme les 500 autres enfants.


Alicia Silverstone et Alex Pettyfer dans "Alex Rider"

Comme Daniel Radcliffe et Harry Potter, vous sentiez-vous une responsabilité à devoir représenter un personnage de roman aimé des fans ?

Vous avez la responsabilité de devoir faire le meilleur film possible mais c'est difficile avec les livres. Il y avait des illustrations dans Harry Potter qui vous montrait à quoi ressemblait le personnage, et Daniel Radcliffe reflétait cela. Il n'y en avait pas pour Alex Rider (...). Les gens avaient donc leurs propres représentations du héros et à ce moment, tout ce que vous pouvez faire c'est donner votre interprétation du personnage.

Comme n'importe quel lecteur.

Exactement.

Vous avez quitté l'école à 15 ans, cela a-t-il eu un impact sur votre enfance ?

Je pense qu'au lieu d'avoir eu des connaissances académiques j'avais la chance de voyager à travers le monde et de rencontrer des gens. Je pense que c'est vraiment mieux d'apprendre de différentes cultures, c'est aussi la raison pour laquelle autant de gens prennent une année pour voyager. C'est la meilleure éducation que l'on puisse obtenir. Je suis reconnaissant d'avoir [pu vivre ça]. Et je n'avais pas à aller à l'école, le rêve de tout gamin ! (rires)

Il n'y a pas qu'Alex Rider, car début 2010, vous tournez aussi dans des premiers films comme "Tormented" et "Wild Child", était-ce une envie d'explorer d'autres univers ?

Je voulais tenter de nouvelles choses. Tormented c'était parce que je n'avais jamais fait de film d'horreur et je voulais en faire un. On m'a offert le premier rôle mais je voulais jouer un personnage plus secondaire. Et pour Wild Child, j'étais jeune et je me disais qu'il serait clair qu'il s'agirait d'un casting quasi entièrement féminin, ce qui était très inspirant. Voilà.

J'ai lu qu'à cette époque, lorsque vous tourniez "Sortilège" vous subissiez cinq heures de maquillage ?

J'étais au maquillage pendant quatre heures et demi et après sur le plateau pendant douze heures. Ça a duré 27 jours, ça m'a rendu fou. Mais je n'avais que mon visage ! Imaginez Jim Carrey sur Le Grinch avec tout le corps maquillé ! Il a souffert.


Alex Pettyfer et Dianna Agron dans "Numéro Quatre"

Puis vient le temps de tourner "Numéro Quatre", dont les recettes ont déçu...

(Il interrompt) Je ne crois pas que c'était un échec. (Il prend son téléphone et regarde les chiffres du box-office).

Il a rapporté 150 ou 160 millions pour un budget estimé de 60 millions il me semble.

Le budget était de 60 millions, oui. Et il a fait 160 millions de dollars dans le monde. Je pense que les films américains s'intéressent surtout aux recettes sur leur sol. [Numéro Quatre] n'a rapporté que 55 millions ce qui n'est pas bon pour un budget de 60. Je pense donc que de façon locale c'est un échec et de cette façon, je comprends ce qu'ils veulent dire par "échec".

Je voulais vous demander si cet échec vous avait impacté d'une façon ou d'une autre, notamment le fait qu'il n'y ait jamais eu de suites.

Oh vous savez, cela fait partie du travail.

Je voulais vérifier une rumeur avec vous : on dit qu'à cette époque vous avez refusé un rôle dans "Eragon" car vous aviez peur de voler. Est-ce exact ?

Non. C'était pour pouvoir faire Alex Rider !

En 2011, vous étiez le premier choix des producteurs pour figurer au casting de "Paperboy" et vous avez choisi de ne pas le tourner. Pouvez-vous revenir sur ce choix ?

Je m'en souviens très bien, c'est parce que je voulais faire Magic Mike.


Alex Pettyfer et Channing Tatum dans "Magic Mike"

"Magic Mike", c'est un film très important pour vous. Quelle a été votre expérience sur ce film et qu'est-ce qui vous parle particulièrement dans le cinéma de Soderbergh ?

C'est un cinéaste incroyable, il prend des risques, il vient de faire un film avec un iPhone !

Oui, "Paranoïa" ! Il sort la même semaine que "The Strange Ones" en France.

Soderbergh est un réalisateur expérimental. Il est très courageux et travailler avec lui était incroyable.

Votre film préféré de lui ?

Erin Brockovich, Sexe, mensonges et vidéo... La liste pourrait être longue.

Il a été dit que vous ne vous entendiez pas bien avec Channing Tatum sur le tournage, qu'il vous menait la vie dure, est-ce exact et êtes-vous réconciliés ?

Il ne me menait pas la vie dure sur le tournage, c'est un acteur et un homme d'affaires doué. C'est lui qui m'a choisi pour le rôle. Je crois que la presse aime faire circuler certaines choses. Mais tout le monde ne peut pas s'entendre (...). Je n'ai pas de problème avec Channing mais nous avons des intérêts différents. C'est la vie ! 

Vous avez parlé d'un film que vous avez réalisé, "Back Roads", pouvez-vous nous en parler un peu plus ?

Oui, c'est adapté d'un bestseller du New York Times dont le scénario est écrit par Adrian Lyne qui a fait Liaison fatale et L'échelle de Jacob. C'était une incroyable expérience. Je suis au casting, ainsi que Juliette Lewis, Jennifer Morrison et Robert Patrick. Cela devrait sortir à la fin de l'année et peut-être en France, je l'espère !