Aznavour, nationalité « toxique » et Brexit : The Divine Comedy se lâche

Neil Hannon, chanteur de The Divine Comedy. Le groupe célèbre en 2020 ses trente ans de carrière. 
Neil Hannon, chanteur de The Divine Comedy. Le groupe célèbre en 2020 ses trente ans de carrière.

« Quand j'ai commencé à chanter, je pensais que ce serait chouette d'avoir mon beau coffret un jour. Et voilà ! » Neil Hannon, le leader du groupe pop The Divine Comedy, est d'humeur badine au téléphone. Si sa résidence à la Cité de la musique, à Paris, a été reportée à septembre 2021, la crise sanitaire a donné au songwriter irlandais du temps pour remastériser ses neuf premiers albums aux mythiques studios d'Abbey Road. Au final, un coffret spécial et, pour chaque disque, une nouvelle sortie en format CD (avec des faces B et des inédits) et vinyle, accompagné de notes et de photos. Le Brexit, Trump, la pandémie? Entre deux cafés et la lecture de The Thursday Murder Club, un polar de Richard Osman ? frère du bassiste du groupe Suede ?, notre Casanova irlandais se confesse. Allongé sur son lit.

Le Point Pop : Parlez-vous français, Monsieur Hannon ?

Neil Hannon : Non. Pas un mot ! Je vole parfois un mot ou deux à votre belle langue. Mais je n'en connais que cinq : « Et maintenant, une autre chanson ! » J'aime la culture française pour son côté exotique. Cela a commencé avec Charles Aznavour en train de chanter dans des programmes de télé américains la chanson « She » (il fredonne) « She may be the face I can't forget »? Puis j'ai écouté Serge Gainsbourg, Jacques Brel, même s'il est belge ! Entre 17 et 22 ans, je ne faisais pas grand-chose et dévorais les films français, et les livres de Sartre et Camus.

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