Thanksgiving 2024 : quelles sont les origines de cette fête très populaire aux États-Unis ?

Comme chaque quatrième jeudi du mois de novembre, les Américains célèbrent Thanksgiving. Cette fête très populaire est considérée comme la plus importante de l’année par nombre d’entre eux, mais d’où viennent ses origines ?

Symbolisée par un repas de dinde en famille, Thanksgiving est une fête qui se déroule chaque 4e jeudi du mois de novembre aux États-Unis et qui est célébrée par presque tous les américains.

Ce jeudi 28 novembre, les Américains vont célébrer la fête la plus importante de l’année aux États-Unis : Thanksgiving, une tradition qui remonte à près de 400 ans et dont ils raffolent. Très souvent fêtée en famille mais également avec des amis, c’est une célébration qui a une signification bien particulière que même le Covid-19 a eu du mal à freiner ces dernières années.

C’est la colonie de Plymouth, composée des Pères pèlerins, et le bateau le Mayflower qui sont à l’origine de cette tradition. Le 16 septembre 1620, se trouvent à bord de ce vaisseau marchand une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants qui fuient l’Angleterre, au départ de Plymouth, pour les États-Unis en raison des persécutions envers la religion protestante. Après presque deux mois et demi de traversée périlleuse, ils arrivent le 26 novembre dans le Massachusetts au sud de Boston, dans un lieu qu’ils baptisent Plymouth.

Le premier hiver dans le Massachusetts est très rude et provoque la mort de la moitié de la colonie ainsi que l’échec de leur plantation. Au printemps, les Indiens d’Amérique offrent de la nourriture aux pèlerins et leur apprennent à chasser et pêcher ainsi qu’à cultiver puis récolter.

Après la récolte fructueuse lors de l’automne suivant, les pèlerins décident alors de remercier Dieu, la terre et les Indiens pour leurs actions de grâce. Le chef de la communauté séparatiste des colons de Plymouth au Massachusetts William Bradford décide donc d’inviter les Indiens à partager un repas festif avec des dindes sauvages au menu. Ce jour d’octobre 1621 est alors considéré comme le premier “Thanksgiving Day”, et les pèlerins reprennent ensuite cette idée pour célébrer chaque année la récolte d’automne.

Le 3 octobre 1789, George Washington officialise la célébration du “Thanksgiving Day” et fixe sa date au jeudi 26 novembre de cette année-là. Un jour où il invite le peuple à remercier Dieu pour l’indépendance des États-Unis. Les pèlerins du navire Mayflower sont alors considérés comme les premiers colons ayant fondé les États-Unis d’Amérique. Au début du XIXe siècle, Sarah Josepha Hale, journaliste et écrivaine américaine, décide de se battre pour faire de Thanksgiving une fête nationale, à l’instar du 4 juillet.

Publiant régulièrement des éditos dans le Godey’s Lady’s Book, célèbre magazine féminin américain de l’époque, Sarah Josepha Hale fait la promotion de sa campagne en publiant des poèmes sur Thanksgiving, des récits de familles qui dînent ensemble ainsi que des recettes automnales comme la dinde rôtie ou la tarte aux citrouilles. Longtemps rejetée, son idée voit finalement le jour en 1863.

Jusqu’à cette année, Thanksgiving était fêté à des jours différents aux États-Unis. Mais le 3 octobre, Abraham Lincoln désigne “le dernier jeudi de novembre” comme le jour de Thanksgiving et déclare : “en pleine guerre de Sécession d’une ampleur et d’une sévérité inégalées, le peuple américain devrait prendre un peu de temps pour exprimer sa gratitude”.

En 1939, Franklin Roosevelt décide de rompre cette tradition et de changer la date du dernier jeudi de novembre à l’avant-dernier jeudi de novembre afin prolonger la saison des achats de Noël, provoquant à l’époque une controverse. Le 26 novembre 1941, deux semaines avant l’entrée des États-Unis en guerre, Roosevelt reconnaît son erreur et signe un projet de loi faisant du 4e jeudi de novembre officiellement la fête nationale de Thanksgiving, qui devient alors un jour férié.

Depuis plusieurs siècles, les Américains raffolent de Thanksgiving. Véritable fête familiale lors de laquelle les amis peuvent tout de même être invités, le menu de ce jour de fête est traditionnellement composé d’une dinde farcie. Ces dernières années, ce sont pas moins de 45 millions de dindes qui sont en moyenne mangées chaque soir de Thanksgiving, soit l’équivalent d’un cinquième de la production annuelle.

Depuis 1989, la tradition veut que chaque année, le président des États-Unis gracie une dinde devant les journalistes, la veille de Thanksgiving. Une tradition mise en place par Georges Bush père pour mettre en avant le lobby volailler et faire grimper la cote de popularité du président. Après cette journée médiatique, la dinde est relâchée dans la nature et non dans les assiettes des Américains.