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Thales rachète le géant de la carte à puce

Le géant français de l’électronique de défense, Thales, est venu à la rescousse du français Gemalto, roi de la carte à puce, menacé par une OPA inamicale du groupe informatique Atos. Le conseil d’administration de Gemalto a approuvé à l’unanimité ce dimanche l’offre de rachat par Thales au prix de 51 euros l’action, alors qu’il venait de rejeter une précédente offre d’Atos à 46 euros. Une transaction qui valorise le spécialiste des cartes à puces à environ 4,8 milliards d’euros.

Thales et Gemalto veulent ainsi présider à la «création d’un leader mondial du marché en croissance rapide de la sécurité» numérique, a déclaré le PDG de Thales, Patrice Caine, qui ajoute avoir «de grandes ambitions».

Numéro 1 mondial des cartes SIM, Gemalto a subi de plein fouet la mutation technologique d’un marché dans lequel les cartes traditionnelles sont peu à peu remplacées par des eSIM directement intégrées aux smartphones. Au troisième trimestre, les ventes de SIM qui représentaient encore il y a quelques années la moitié des revenus de cette ancienne gloire technologique du CAC40 (dont elle était sortie en 2015) ont chuté de 12 %. «La vitesse de décroissance du marché de la carte SIM a été plus rapide que prévue, reconnaît le patron de Gemalto Philippe Vallée. C’est un marché qui va disparaître à très long terme.»

Gemalto souffre également sur le marché des cartes bancaires à puces. En retard sur l’Europe dans ce domaine, les Américains se sont massivement équipés entre la mi-2014 et la mi-2016, avant de ralentir ces achats massifs, le temps d’écouler les stocks.

Pour compenser ce déclin sur ses marchés historiques, la société s’est diversifiée dans les documents d’identité, la sécurité des entreprises et l’Internet des objets. Mais ces activités ne parviennent pas à compenser les deux vaches à lait historiques. Début décembre, Gemalto a annoncé un plan de suppression d’emplois portant sur de 10% des effectifs en France, soit 288 postes.



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