En Thaïlande, une grève de la faim contre le crime de lèse-majesté

© Tanat Chayaphattharitthee, AFP

Deux jeunes Thaïlandaises sont en grève de la faim depuis plus de cinquante jours pour réclamer une réforme de la loi de lèse-majesté et la libération de militants prodémocratie. De quoi embarrasser le gouvernement du Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, à quelques semaines d'élections législatives.

Plus de cinquante jours ont passé et Tantawan Tuatulanon et Orawan Phuphong sont toujours en vie. Depuis le 18 janvier, ces deux jeunes activistes thaïlandaises de 21 et 23 ans, désignées la plupart du temps par leur surnom "Tawan" et "Bam", sont en grève de la faim et vivent entre la prison, l'hôpital et le tribunal.

Mardi 7 mars, alors que leur état de santé suscitait de vives inquiétudes, elles ont été hospitalisées à Bangkok et ont accepté de recevoir de l'eau et des sels minéraux. Mais quelques heures plus tard, elles faisaient savoir que, malgré cette pause, elles refusaient toujours d'abandonner leur combat. "Je leur ai parlé. Elles vont mieux mais elles sont toujours très fatiguées", s'inquiétait leur avocate, Kunthika Nutcharut.

Les deux femmes, respectivement étudiante et caissière dans un supermarché, sont, quant à elles, sous le coup d'accusations de lèse-majesté pour avoir organisé un "sondage" dans un grand centre commercial du centre de Bangkok où elles demandaient aux gens s'ils étaient gênés par le passage de cortèges royaux dans les rues.


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