En Thaïlande, deux militantes accusées de lèse-majesté cessent leur grève de la faim

© Tanat Chayaphattharitthee, AFP

Deux jeunes Thaïlandaises ont mis fin à leur grève commencée il y a plus de 50 jours, pour raison médicale. Les deux militantes réclament une réforme de la loi de lèse-majesté et la libération de militants prodémocratie. Une démarche embarrassante pour le gouvernement du Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, à quelques semaines d'élections législatives.

Après plus de 50 jours de grève de la faim, Tantawan Tuatulanon et Orawan Phuphong ont cessé leur mouvement de protestation en raison de sérieuses craintes exprimées par leurs médecins. "Nous avons cessé la grève de la faim pour sauver nos vies et continuer à nous battre", a annoncé Tawan sur Facebook. "L'équipe médicale craint que nos reins et d'autres organes soient affectés par la longue période sans nourriture et sans eau", a-t-elle ajouté.

Depuis le 18 janvier, ces deux jeunes activistes avaient cessé de s'alimenter et vivaient entre la prison, l'hôpital et le tribunal.

Tantawan Tuatulanon, 21 ans et Orawan Phupong, 23 ans, respectivement surnommées "Tawan" et "Bam", risquent des années derrière les barreaux pour des accusations d'insultes visant la famille royale. Leur grève de la faim visait à demander aux partis politiques thaïlandais de soutenir l'abolition du crime de lèse-majesté, passible de 15 ans de prison.


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