TGV : comment la SNCF fait du neuf avec du vieux
Botox, c'est le nom de cette opération que la SNCF vient de présenter. Comme la toxine botulique efface – un temps – les rides du visage, les 104 rames sélectionnées vont subir, au Technicentre industriel d'Hellemmes, près de Lille, un traitement de rajeunissement qui peut durer jusqu'à trois mois. Objectif, selon les cas, réaliser une rénovation à mi-vie ou en fin de vie pour prolonger leur durée de circulation de 2 à 10 ans. « C'est faire de l'obsolescence déprogrammée », commente Alain Krakovitch directeur TGV-Intercités, un des artisans du projet Botox.
Il y a en effet urgence à augmenter la capacité de la flotte de TGV qui a diminué, de 410 rames en 2018 à 363 aujourd'hui. Et le remplissage des trains est pourtant significatif à 82 % cet été, avec 40 % des trains complets. Les tarifs avec la pression de la demande sur l'offre sont à l'avenant. Un billet Laval-Lyon, par exemple, généralement à 100 euros, bondit à 400 euros s'il y a un changement de date. Au point que Greenpeace déplore que les tarifs du train en Europe soient plus de deux fois supérieurs à ceux de l'avion.
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Ainsi, en 2025, va entrer en service sur l'axe Paris-Lyon-Marseille le TGV M, à raison d'une rame livrée par mois. En 2026, et pendant dix ans, arriveront progressivement sur Paris-Bordeaux les 104 rames rénovées aux normes de confort « Oceane Like », le standard de la dernière génération Duplex. Avant de [...] Lire la suite