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Des textes au vitriol envoient en prison le rappeur espagnol Valtonyc

Valtonyc dans le clip de sa chanson antimonarchiste "Non au Bourbon", en 2012. Derrière lui, le drapeau de la République espagnole.

La justice a confirmé en cassation la peine de trois ans et six mois de détention contre un chanteur des Baléares. Son crime: l'apologie des groupes terroristes Grapo et ETA et des injures au roi.

Trois ans et demi de prison, c’est la peine qui attend le rappeur espagnol Valtonyc. La justice reproche à Josep Miquel Arenas Beltran, 24 ans, vendeur de fruits et légumes à Palma de Majorque (îles Baléares), de s’être livré dans ses textes en catalan à une «apologie du terrorisme», à des «menaces» et à des «injures à la couronne». La Cour suprême de justice a confirmé en cassation mardi le jugement émis un an auparavant par l’Audience nationale, l’instance compétente pour les affaires de terrorisme. Il reste un recours possible, auprès de la Cour constitutionnelle espagnole, avant une éventuelle saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg. Le condamné reste en liberté, le tribunal n’ayant pas fixé de date à son entrée en prison.

«Humiliation» des victimes

Depuis un an, le cas Valtonyc agite l’Espagne. Ses défenseurs mettent en avant la liberté d’expression garantie par la Constitution, même s’ils ne partagent pas ses louanges répétées à l’ETA et au Grapo (Groupe de résistance antifasciste du 1er octobre), deux formations terroristes qui ont abandonné la lutte armée. La puissante association des victimes du terrorisme (AVT, proche du PP au pouvoir), n’a pas réagi sur le sujet mais a rappelé mercredi sa doctrine: la sévérité des sanctions dans les cas d’apologie du terrorisme est justifiée par la protection des victimes, survivantes ou familles des morts, «humiliées» par des expressions publiques favorables aux groupes qui les ont pris pour cible.

Dans ses titres postés depuis 2012, le rappeur amateur multiplie les rimes avec «ammonal» et «goma-2», les explosifs préférés des séparatistes basques. Il fait l’éloge des voitures piégées et des tirs dans la nuque, montrant une fascination pour les méthodes d’ETA bien plus que pour leur idéologie. Il (...)

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