Texte sur les énergies renouvelables: selon Rousseau, les écologistes se dirigent "plutôt sur une abstention"

Voterons, voterons pas? Alors que le projet de loi lié au développement des énergies renouvelables (EnR) est examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale depuis lundi, les écologistes n'ont pas encore tranché. Une ligne semble néanmoins se dessiner.

"Pour l'instant on est plutôt sur une abstention", indique ainsi Sandrine Rousseau sur BFMTV-RMC. Cette décision sera prise lors de la réunion du groupe écologiste ce mardi matin, précise cependant la députée de Paris.

Si les élus EELV sont naturellement favorables au développement des EnR, deux éléments leur pose problème. D'abord, il ne faut "pas développer les énergies renouvelables au détriment de la biodiversité", plaide Sandrine Rousseau. "Il y a eu tout un dilemme pour savoir s'il fallait faire des exceptions au droit de l'environnement" pour l'installation d'éoliennes par exemple.

Favoriser le "bâti, le déjà construit", pour les panneaux photovoltaïques

"On doit construire les éoliennes de manière prioritaire sur les délaissés d’autoroute, les délaissés ferroviaires, sur des endroits où il n’y a pas de qualité particulière de la biodiversité", développe l'élue.

Et de souligner des "arbitrages difficiles", car "on doit choisir entre biodiversité et énergie". Ensuite, la finaliste de la dernière primaire d'EELV, soulève "la question du photovoltaïque sur les champs, notamment les champs agricoles". Les écologistes souhaitent favoriser "le bâti, le déjà construit" - comme les toitures, les parkings ou les grandes surfaces - plutôt que les "terres agricoles".

"On l'a vu avec la sécheresse, les incendies, les innondations [...] le réchauffement climatique va s'accroître, il y a une incertitude sur les productions, donc il faut absolument garder les terres agricoles", justifie Sandrine Rousseau.

L'abstention des écologistes, si elle venait à se confirmer, rendrait encore plus difficile une adoption du texte pour la majorité relative. L'exécutif, qui ne dispose plus que d'un seul 49.3 jusqu'à la fin de la session parlementaire à l'été prochain, n'a pas prévu d'utiliser l'article couperet pour faire passer à tout prix son projet de loi.

Article original publié sur BFMTV.com