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TEST!France-Vers une contraction de 11% du PIB en 2020, le plus dur à venir

FRANCE-VERS UNE CONTRACTION DE 11% DU PIB EN 2020, LE PLUS DUR À VENIR

PARIS (Reuters) - L'économie française, lourdement pénalisée par les restrictions visant à endiguer la crise sanitaire liée au coronavirus, devrait se contracter de 11% cette année et le plus dur reste à venir, a prévenu mardi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

"Le choc de la crise a été extrêmement violent en France" et les mesures destinées à "protéger la santé des Français" ont eu pour conséquence de mettre l'économie "quasiment à l'arrêt pendant trois mois (donc) ça va se payer dans la croissance", a souligné Bruno Le Maire sur RTL.

Le gouvernement a par conséquent revu ses prévisions et table désormais sur une contraction de 11% du produit intérieur brut (PIB) de la France cette année (contre un recul de 8% attendu précédemment) dans le troisième projet de loi de finance rectificative pour 2020, en préparation.

Alors que la France entame ce mardi une nouvelle phase de déconfinement sur fond d'amélioration de la situation sanitaire, avec notamment la réouverture de 300.000 bars, cafés et restaurants, Bruno Le Maire a prévenu que la reprise économique serait bien plus longue.

"Même si c'est difficile à entendre un jour de soleil où les cafés rouvrent et ou les terrasses rouvrent, le plus dur du point de vue social et du point de vue économique est devant nous", a-t-il souligné en anticipant cependant un fort rebond de la croissance française en 2021.

Pour aider les entreprises n'ayant pas encore retrouvé une activité normale, comme "le secteur des cafés, des restaurants, de l'hôtellerie, plus largement le secteur de la culture ou de l'événementiel", les dispositifs mis en place au début de la crise seront maintenus et élargis, comme le fonds de solidarité, le chômage partiel, ou encore un nouveau prêt garanti par l'Etat "encore plus avantageux que le précédent".

Le gouvernement travaille par ailleurs à trouver des solutions pour éviter des faillites de plusieurs grandes enseignes, susceptibles d'être lourdes de conséquences pour l'emploi. Déjà fragilisées par les conséquences des mouvements des "Gilets jaunes" et de contestation de la réforme des retraites, Camaïeu, La Halle, Conforama ou Alinéa, ont vu leurs difficultés s'accentuer avec le confinement.

Après avoir déjà présenté des plans de soutien pour les secteurs de l'automobile et du tourisme, le gouvernement s'apprête à présenter un plan pour l'aéronautique, avant des annonces pour les start-up et le bâtiment, puis un plan de relance plus global prévu pour la rentrée.

(Leigh Thomas et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)