Terrorisme. Journalistes exécutés au Burkina : la bête immonde a encore frappé

L’assassinat de trois journalistes occidentaux dans le sud-est du Burkina Faso, mardi 27 avril, n’a pas encore été revendiqué, mais tout rappelle la signature des groupes terroristes. Ce drame rappelle que le “monstre sanglant” est de plus en plus dangereux, estime cet éditorialiste burkinabé.

Trois blessés. Un Burkinabé toujours porté disparu. Et surtout, trois morts. Des expatriés. Des journalistes (deux Espagnols et un Irlandais) qui, officiellement, travaillaient au Burkina pour une ONG qui lutte contre le braconnage dans la réserve de Pama [dans le sud-est du pays, non loin de la frontière avec le Bénin] et réalisaient un documentaire sur le sujet. La foudre des forces du mal a été terrible pour la brigade antibraconnage et pour ses visiteurs. Ce trio malheureux aura eu moins de chance que les deux touristes français enlevés et retrouvés vivants le 10 mai 2019 au Bénin.

On pourrait soliloquer sur ce que faisaient ces hommes dans un recoin aussi retranché du Burkina Faso, et surtout réputé être un repaire pour les brigands et aussi les terroristes de tout poil qui pullulent dans ces lieux où le couvert végétal leur sert de refuge et de protection.

S’y aventurer même sous protection, comme ce fut le cas pour ces trois tués, paraît périlleux. Il y eut certes une bravade de la part des assaillants, qui ont osé attaquer l’escorte de ces trois Occidentaux [les journalistes étaient accompagnés de militaires burkinabés], mais il y eut aussi risque non calculé en allant dans ce no man’s land.

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