Terrorisme. Au Burkina Faso, un gouvernement tombe, l’insécurité demeure

Le président Roch Kaboré a mis fin aux fonctions de son Premier ministre, mercredi 8 décembre, entraînant la chute de l’ensemble du gouvernement burkinabé. Le quotidien Wakat Séra s’interroge sur l’efficacité de ces valses politiques pour impulser le seul grand changement qu’attendent les citoyens du pays, celui de la fin du terrorisme.

Après trois ans de service, le Premier ministre burkinabé, Christophe Marie Joseph Dabiré, celui qui a réussi la prouesse de porter en même temps le nom du Christ et de ses parents, a été démis de ses fonctions, ce [8 décembre] par décret présidentiel. Il saute, comme le veut la coutume en la matière, en même temps que son gouvernement.

Ont-ils été emportés par la houle de mécontentement généralisé des populations excédées de porter le deuil des nombreux militaires et civils tués au quotidien par des groupes reconnus de djihadistes ou les fameux “Hommes armés non identifiés” ? Oui !

L’ire justifiée des populations qui ont dénoncé l’incapacité du pouvoir à assurer, depuis six ans, leur sécurité et celle de leurs biens est, bel et bien, la cause du coup de balai annoncé par le président du Faso. Et l’action de salubrité ne fait sans doute que commencer.

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Roch Marc Christian Kaboré, qui a mis en branle sa campagne de nettoyage par le sommet de l’armée burkinabée, où des dysfonctionnements, selon des constats, ont conduit à la mort, officiellement, plus de cinquante personnes, notamment des soldats et un civil, n’a aucun intérêt à rester au milieu du gué.

L’attaque meurtrière de trop

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère des Burkinabés, qui ont manifesté contre l’insécurité et demandé la démission du chef de l’État, est, sans aucun doute, la dernière attaque armée contre le détachement d’Inata [survenue le 14 novembre, cette attaque du poste de

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