Yahoo Actualités "Le territoire vous est hostile": Marine Tondelier dénonce les "menaces" d'une chambre d'agriculture
"On ne peut pas donner raison aux gens qui ont ces méthodes." Ce lundi soir sur BFMTV, Marine Tondelier a dénoncé les "menaces" qu'elle a reçues avant son déplacement mardi et mercredi dans le Lot-et-Garonne.
Le président de la Chambre d'Agriculture du département, Serge Bousquet-Cassagne, a publié un communiqué dans lequel il indique à la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts qu'elle n'est "pas la bienvenue" car "le territoire [lui] est hostile".
"Ne venez pas chez nous, ça va mal se passer", a-t-il menacé dans son communiqué co-signé avec le syndicat Coordination Rurale 47.
La "racine du mal"
Alors que l'élue d'Hénin-Beaumont devait se rendre à Marmande, où une maternité est menacée, puis à Agen et Montesquieu, Serge Bousquet-Cassagne a estimé qu'elle avait "semé la violence, la haine et la désolation" lors de la manifestation contre les mégabassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et qu'elle incarnait "la racine du mal dont souffrent les agriculteurs". C'est pourquoi il "veille" et "veillera" à ce qu'elle ne vienne pas dans son "fief".
"J'ai toujours été républicaine, non violente et ouverte dans les discussions", s'est défendue Marine Tondelier qui a révélé sur notre antenne avoir appelé l'auteur de ces menaces.
"J'ai été extrêmement surprise par le discours de ce monsieur. Je trouve assez perturbant qu’on puisse avoir en France des présidents de chambre d'agriculture qui parlent comme cela à des élus", a-t-elle alors ajouté.
Des élus de la Nupes condamnent fermement
La secrétaire nationale d'EELV a très vite reçu le soutien de membres de la Nupes sur les réseaux sociaux. "C'est inadmissible", a déploré la députée EELV Sandrine Rousseau.
Idem pour son collègue Jérémie Iordannoff, député de l'Isère, qui s'est demandé: "La République française a-t-elle perdu le fief du Lot-et-Garonne?"
Des députés de La France insoumise ont eux aussi apporté leur "total soutien" à Marine Tondelier, à l'image d'Ersilia Soudais et Benjamin Lucas. Ce dernier a écrit sur Twitter que la menace devait "être condamnée sans réserve".
