Tentatives d’assassinat contre Trump : le chef du Secret service explose de colère en pleine audition
Ronald Rowe, chef intérim du Secret Service aux États-Unis, a dû répondre des tentatives d’assassinat contre Donald Trump.
ETATS-UNIS - La discussion est très vite montée dans les tours. L’audition de Ronald Rowe, chef intérim du Secret Service aux États-Unis, a pris une tournure très bruyante, ce jeudi 5 décembre à Washington. Il était entendu dans le cadre d’une enquête sur les deux tentatives d’assassinat à l’encontre de Donald Trump cette année pendant la campagne pour la présidence.
On a encore fraîchement en tête l’image du républicain, à Butler le 23 juillet, se relevant sur la scène, le sang maculant son visage après qu’une balle de sniper a perforé son oreille droite. Suite à cela, la cheffe du Secret Service, Kimberly Cheatle, avait démissionné, et Ronald Rowe avait pris le relais. Puis une autre tentative d’assassinat a été déjouée le 15 septembre alors que des tirs ont été entendus près de lui pendant qu’il jouait au golf en Floride.
Il a notamment été reproché au Secret Service d’avoir manqué à sa mission en permettant ces événements et cette audition doit établir les manquements qu’il y a pu avoir. Mais si jusque-là les échanges avec Ronald Rowe semblaient se passer dans le calme, le ton est monté lorsque le représentant républicain, Pat Fallon, l’a accusé de « faire de la politique », notamment en participant aux commémorations du 11 septembre en compagnie de Joe Biden, Kamala Harris et Donald Trump. Selon lui, sa présence aurait pu mettre en péril les opérations de sécurité et n’avait pour but que de s’afficher avec les présidents.
Heated exchange between @RepPatFallon and U.S. Secret Service Acting Director Rowe.
Rowe: "Do not invoke 9/11 for political purposes!"
Fallon: "I'm not. I'm invoking -"
Rowe: "You are, sir. You are way out of line!" pic.twitter.com/LR28SDci5I— CSPAN (@cspan) December 5, 2024
Comprendre la chaîne de commandement
« Qui est habituellement, lors d’un événement comme celui-ci, la personne la plus proche du président des États-Unis, en termes de sécurité ? », a demandé Pat Fallon en cerclant la tête de Ronald Rowe sur la photo prise pendant la commémoration.
« Le SAC du détachement », a répondu celui-ci, faisant référence à l’agent spécial en charge de la sécurité. Pat Fallon a ensuite demandé si le directeur par intérim occupait ce poste au mémorial du 11 septembre.
Évitant une réponse directe, le chef par intérim a expliqué que la photo ne montrait pas l’agent spécial en charge de l’opération, qui était hors du cadre et a dit avoir été présent pour témoigner son respect aux membres des services secrets morts le 11 septembre.
« Que des conneries »
Le ton est alors monté. « C’est le jour où nous nous souvenons des plus de 3 000 personnes qui sont mortes le 11 septembre. En fait, je suis intervenu à Ground Zero. J’étais là-bas en train de fouiller les cendres du World Trade Center. » a-t-il dit avant de hurler : « N’invoquez pas le 11 septembre à des fins politiques ! » Pat Fallon, sur le même ton, a expliqué qu’il pensait que cette argumentation n’était que des « conneries » et qu’il avait voulu être là car il souhaite garder ce poste à la fin de l’intérim.
« Vous vouliez être visible, car vous auditionnez pour ce travail que vous n’obtiendrez pas », a crié Pat Fallon. « Vous avez mis en danger la vie du président Biden, la vie de la vice-présidente Harris parce que vous avez mis ces agents hors de position. Aviez-vous une radio avec vous ? Portiez-vous un gilet pare-balles ? Aviez-vous une arme ? »
Selon le New York Post, citant Pat Fallon, cet échange s’appuyait sur les critiques de membres du Secret Service qui estimaient que la présence de Ronald Rowe à la commémoration portait atteinte à la sécurité de Trump car elle affectait la chaîne de commandement.
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