Tentative d'assassinat de Trump: la police locale manquait d'effectifs pour sécuriser les abords du meeting
La police locale du comté de Butler, dans l'État de la Pennsylvanie, avait averti les services secrets qu'elle manquait d'effectifs pour mettre une patrouille au niveau du bâtiment d'où un homme a ouvert le feu lors d'un meeting de Donald Trump, le week-end dernier, révèle le Washington Post, s'appuyant sur des sources locales et fédérales.
Richard Goldinger, le procureur du comté de Butler, a souligné que les renseignements "ont été informés que la police locale n'avait pas les effectifs pour aider à sécuriser ce bâtiment", a-t-il indiqué au quotidien américain. Un membre des services secrets a également confirmé cette information.
Cet immeuble était situé à l'extérieur du périmètre de sécurité du meeting de Donald Trump du 13 juillet. Mais mettre en place une voiture de patrouille à son pied faisait partie des plans des renseignements pour sécuriser cette immense structure.
Un certain nombre d'investigations
Des membres de nombreux services de protection étaient sur place samedi, mais les autorités peinent encore à déterminer comment l'immeuble était protégé et comment Thomas Matthew Crooks, l'agresseur de 20 ans, a pu y pénétrer, indique le Washington Post.
Les autorités fédérales ont lancé un certain nombre d'investigations concernant cette attaque. Le FBI est en charge de l'enquête criminelle et le Congrès se prépare à organiser des auditions. Le département de la sécurité intérieure a annoncé avoir ouvert un audit concernant l'action des services secrets avant et pendant l'incident. Joe Biden a appelé à mener une enquête indépendante pour la tentative d'assassinat et les enjeux sécuritaires.
Les services secrets sont sous pression depuis cette attaque, qui a fait plusieurs blessés, dont Donald Trump, et un mort. Selon le Washington Post, elle est considérée comme le plus sérieux échec des renseignements depuis la tentative d'assassinat de Ronald Reagan, alors président, en 1981.