Il avait tenté de tuer le petit ami de sa mère avec un faux vaccin: un médecin britannique condamné à 31 ans de prison
Thomas Kwan, un médecin britannique de 53 ans, a avoué une tentative de meurtre sur le compagnon de sa mère. Il a reconnu lui avoir injecté du poison, en prétendant qu'il s'agissait d'un vaccin contre le Covid.
Une tentative d'empoisonnement invraisemblable. Un médecin britannique a été reconnu coupable de tentative de meurtre sur le petit ami de sa mère en lui injectant un faux vaccin contre le Covid-19 et condamné à 31 ans de prison, a rapporté Associated Press ce mercredi 6 novembre.
La juge Christina Lambet a dénoncé un "plan audacieux" mis au point par le médecin afin de tenter d'éliminer son beau-père, lors de l'annonce de la condamnation.
"Vous étiez certainement obsédé par l'argent et plus spécifiquement par l'argent qui, selon vous, vous revenait de droit", a déploré la juge, déplorant "le ressentiment" du médecin envers son beau-père.
Courriers falsifiés et fausses plaques d'immatriculation
Thomas Kwan, 53 ans, s'est fait passer pour un infirmier et a rendu visite à plusieurs reprises à Patrick O'Hara, compagnon de sa mère, en prétendant le vacciner contre le Covid-19.
Pour cela, le médecin a mis en place une méthode sophistiquée. Il a envoyé des courriers falsifiés avec le logo du service national de santé britannique à son beau-père afin de lui proposer des rendez-vous médicaux à son domicile.
Le médecin s'est ensuite rendu chez Patrick O'Hara vêtu, de la tête aux pieds, d'une tenue de protection médicale, afin de ne pas être reconnu. Sa voiture était par ailleurs équipée de fausses plaques d'immatriculation pour ne pas non plus attirer l'attention de son beau-père.
Le beau-père amputé
Loin d'être un vaccin contre le Covid, le produit inoculé était en réalité de l'iodométhane, une substance présente dans les pesticides. Ce poison mangeur de chair est potentiellement mortel.
D'autres substances toxiques ont été retrouvées chez le médecin par la police lors d'une perquisition, dont de l'arsenic, du mercure et des graines de ricin.
Patrick O'Hara, âgé de 72 ans, a dû être hospitalisé pendant plusieurs semaines en soins intensifs, après avoir été empoisonné. Il a également dû subir une amputation partielle d'un bras qui commençait à se nécroser.
Le médecin inquiet pour son héritage
Pendant ce temps, la police a remonté la trace de Thomas Kwan grâce à des images de vidéo-surveillance. Identifié, le médecin a refusé de révéler quel poison il avait utilisé, empêchant les médecins de soigner efficacement le malade et mettant encore plus sa vie en danger.
Selon la juge Christina Lambet, Thomas Kwan avait été agacé de recevoir une part d'héritage plus faible que ce qu'il attendait à la mort de son père.
Alors qu'il entretenait des rapports tendus avec sa mère, il aurait appris qu'elle comptait permettre à son compagnon de rester vivre chez elle après sa mort. C'est à ce moment-là que le médecin aurait décidé d'éliminer son beau-père.