Tensions sociales, licenciements, fermetures d'usines... : l'industrie automobile européenne va traverser "une véritable tempête"

L'industrie automobile européenne pourrait faire face à l'une des plus importantes crises de son histoire. Alors que la demande pour les véhicules électriques n'atteint pas les niveaux escomptés, les coûts quant à eux augmentent et l'Union européenne s'apprête à introduire une nouvelle réglementation plus stricte sur les émissions de CO2 avec la fameuse réglementation CAFE.

Cette conjonction de facteurs inquiète les constructeurs et nombreux sont ceux à tirer la sonnette d'alarme, à commencer par Luca de Meo, patron du groupe Renault, mais surtout président de l'ACEA. De son côté Sigrid de Vries, la directrice général de l'ACEA a souligné que "l'industrie automobile européenne produit deux millions de véhicules de moins par rapport aux niveaux d'avant covid", un déficit qui crée une situation tendue, que de Sigrid de Vries qualifie de "tempête presque parfaite".

L'épée de Damoclès de la réglementation CAFE

Les constructeurs sont sous pression alors que les objectifs d'émissions de l'UE vont se durcir en 2025. La non-conformité à ces nouvelles règles pourrait leur coûter des milliards d'euros d'amende. Face à cette échéance, l'ACEA a lancé un appel à une "action urgente" la semaine dernière, pour éviter que l'industrie européenne ne soit pénalisée au moment même où les fabricants chinois de véhicules électriques augmentent leurs parts de marché.
Malgré leur engagement dans la transition vers une mobilité plus verte, les constructeurs européens appellent les régulateurs à adopter une approche plus "flexible" pour...Lire la suite sur Autoplus