Tensions entre Israël et l'Iran: les États-Unis "ne toléreront pas" d'attaques contre leurs troupes au Proche-Orient
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a prévenu ce mardi 6 août que les États-Unis "ne toléreront pas" d'attaques contre leurs troupes au Proche-Orient au moment où les tensions sont au plus haut entre Israël et l'Iran. Lors d'une conférence de presse conjointe, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a pour la première fois demandé publiquement aux deux pays d'éviter une "escalade" vers un conflit militaire au Proche-Orient.
"Il ne devrait y avoir aucune escalade menée par quiconque dans ce conflit. Nous sommes impliqués dans une intense diplomatie avec des alliés et des partenaires et faisons passer ce message directement à l'Iran. Nous avons communiqué ce message directement à Israël", a-t-il dit aux côtés de Lloyd Austin.
Depuis la mort du chef du Hamas à Téhéran ce mercredi 31 juillet dans une frappe imputée à Israël, une riposte de l'Iran contre l'État hébreu semble imminente.
Efforts diplomatiques
Ce mardi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis une riposte contre Israël, "quelles qu'en soient les conséquences", après cet assassinat et celui du chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Chokr, tué le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Le Hezbollah et l'Iran sont "obligés de riposter", a déclaré Hassan Nasrallah dans un discours retransmis en direct. Le Hezbollah ripostera "seul ou dans le cadre d'une réponse unifiée" de l'Iran et de ses alliés dans la région, a-t-il affirmé.
Un peu plus tôt, le survol à basse altitude de Beyrouth par des avions militaires israéliens, qui ont franchi le mur du son, a semé la panique dans la capitale libanaise.
Face au risque d'embrasement, la communauté internationale a engagé une course contre la montre. Washington travaille "jour et nuit" pour éviter une escalade, affirmait en début de semaine Antony Blinken.
Les contacts diplomatiques se sont encore multipliés ce mardi, avant une réunion prévue mercredi de l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Le président américain Joe Biden s'est notamment entretenu par téléphone avec l'émir du Qatar, principal pays médiateur dans la guerre à Gaza, des "efforts pour une désescalade (...) y compris à travers un cessez-le-feu immédiat et un accord sur la libération des otages", selon la Maison Blanche.