La tension entre ce gouvernement et Stellantis monte encore d'un cran

La tension entre le gouvernement italien et le groupe Stellantis s’est une nouvelle fois intensifiée, avec la décision du gouvernement transalpin de retirer les fonds publics européens destinés à la construction d’une méga-usine de batteries pour véhicules électriques dans le sud du pays.

Cette décision marque une nouvelle étape dans un conflit qui s'est aggravé ces derniers mois, dans un contexte de révision des stratégies industrielles en Europe.

Une pause dans la construction

ACC (Automotive Cells Company), une coentreprise entre Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, avait déjà annoncé en juin une "pause" dans la construction de deux usines de batteries, l’une située à Termoli, en Italie, et l’autre à Kaiserslautern, en Allemagne. Cette décision était justifiée par la nécessité d'une mise à jour technologique des batteries qui devaient y être produites. Cependant, cette incertitude quant au calendrier italien a suscité la colère du gouvernement.
Le ministre italien des Entreprises, Adolfo Urso, a ainsi confirmé le "redéploiement" des fonds européens initialement alloués à l’usine de Termoli. Ce financement, issu du plan de relance post-pandémie de l'Union européenne, devait soutenir un investissement total de plus de deux milliards d’euros, dont 250 millions étaient prévus comme première tranche. Adolfo Urso avait lancé un ultimatum fin août, exigeant de l’ACC un calendrier clair pour la construction, sous peine de réorienter les fonds. Sans réponse satisfaisante, il a mis sa menace à exécution.

Les constructeurs dans l'incertitude

Lors d’une réunion à Rome avec des représentants de Stellantis, d'ACC et des syndicats, le...Lire la suite sur Autoplus