Tennis de table: le phénomène Félix Lebrun raconte comment il vit sa saine rivalité avec son frère Alexis
Il n’hésite pas une seconde. "Une médaille olympique ou le bac ? Une médaille aux JO, y’a pas photo !", répond instinctivement Félix Lebrun. A 17 ans, le Montpelliérain est considéré comme le nouveau prodige du tennis de table français. Le 24 octobre, il est devenu le troisième plus jeune joueur de l'histoire à intégrer le top 10 du classement mondial de la Fédération internationale. Numéro 7 mondial, il a récemment marqué les esprits en remportant le tournoi d'Antalya, en Turquie. De bon augure à quelques mois des Jeux olympiques de Paris.
Une médaille aux JO de Paris ? "Un rêve"
Depuis quelques années maintenant, lui et son frère Alexis (20 ans) impressionnent par leurs performances précoces et leur ascension express. "Est-ce qu’on est rivaux ? Non, on se tire la bourre, on essaie tous les deux de progresser un maximum, de se tirer vers le haut, de se donner des conseils pour aller le plus loin possible. Je suis content d’être passé devant lui (au classement mondial) mais pour l’instant je ne l’ai jamais battu en match officiel", sourit Félix Lebrun, invité ce dimanche de l’Intégrale Sport sur RMC. Chez les Lebrun, le tennis de table est avant tout une histoire de famille.
"Mon oncle (Christophe Legoût) était parmi les meilleurs joueurs du monde, mon père (Stéphane Lebrun) parmi les meilleurs joueurs français. J’ai commencé en pratiquant à la fois le tennis et du ping, et je me suis concentré sur le ping vers sept-huit ans. Aujourd’hui, je me plais à fond dans ce sport et je traverse la meilleure période de ma carrière. Je sens que je me rapproche des meilleurs joueurs comme Ma Long, quintuple champion olympique. J'apprends beaucoup en l'affrontant", dit-il, en essayant de ne pas trop penser aux prochains JO.
"On n’en parle pas trop avec mon frère, c’est loin et il y a beaucoup de compétitions avant. S’affronter tous les deux aux Jeux, si possible vers la fin du tournoi, ce serait vraiment exceptionnel. C’est un rêve. On ne pourrait pas faire mieux", glisse-t-il. Le "rêve", ce serait aussi de décrocher une médaille à domicile, alors que la France en est privée depuis 2000 (bronze en double pour Jean-Philippe Gatien et Patrick Chila à Sydney). "Ce serait dingue", confirme Félix. "Faire les Jeux dans son pays, c’est une fois dans une vie. C’est dans un coin de la tête, mais je pense d’abord à progresser et monter dans le classement mondial pour arriver à Paris avec le plus de confiance. Je continue aussi mes études en parallèle, je vais essayer d’avoir mon bac en fin d’année."