Tendres, lettrés, rêveurs : quand la science dit son amour des pigeons
Sur les trottoirs de Londres, de Paris ou d’Angers où on les voit marcher (ou boiter, pour les moins chanceux d’entre eux) : les pigeons ont mauvaise réputation.
Jugés sales et dégoûtants ou encore vecteurs de maladies, les volatiles collectionnent (à tort) les noms d’oiseaux, appelés tantôt “rats du ciel” ou “vermines ailées”…
Pour s’affranchir de l’aversion injustifiée et a priori qu’il éprouvait pour les pigeons, le journaliste Joshua Howgego s’est lancé un défi : apprendre à les connaître. Et, pourquoi pas, à les aimer, raconte-t-il dans le magazine d’information scientifique New Scientist.
En cherchant à comprendre les mal-aimés du ciel, le journaliste s’est rendu compte que bien des colombophiles peuplaient son entourage.
“En parlant avec des amis et des collègues, j’ai été étonné de voir que beaucoup aimaient l’humble pigeon”, livre-t-il.
“Un collègue du New Scientist, dont je tairai le nom, m’a avoué avoir un tatouage secret représentant un pigeon”, raconte Joshua Howgego. Qui, par la même occasion, a appris que Nikola Tesla “avait vécu en compagnie de pigeons pendant de nombreuses années, et était même tombé amoureux de l’un d’eux”.
“J’ai même vu un reportage sur un couple qui avait adopté un pigeon qui dormait dans leur lit.”
Le journaliste Joshua Howgego dans le magazine d’information scientifique “New Scientist”
Des oiseaux tendres
Outre les nids “épouvantables” mais “hilarants” dont les volatiles sont les piètres architectes, l’un des premiers constats ayant contribué à attendrir Joshua Howgego, c’est l’intelligence et la tendresse dont les pigeons sont capables.
“Ils s’embrassent, s’applaudissent après l’accouplement et peuvent reconnaître les individus (et se souvenir de ceux qui se sont montrés méchants avec eux)”, énumère le journaliste.
Et effectivement, après l’accouplement, il arrive que les mâles se lancent “dans un vol festif”, dont on ignore encore la cause.
Des volatiles lettrés
“Aussi incroyable que cela puisse paraître, on dirait qu’ils comprennent l’orthographe”, poursuit Joshua Howgego, ébahi.