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"La tendance n'est pas bonne": face aux mauvais chiffres de l'épidémie, l'exécutif prépare le terrain

Infirmière à l'hôpital Tenon à Paris le 9 novembre 2010 - Fred DUFOUR © 2019 AFP
Infirmière à l'hôpital Tenon à Paris le 9 novembre 2010 - Fred DUFOUR © 2019 AFP

Victimes d'une flambée de l'épidémie de Covid-19, les Alpes-Maritimes devraient connaître de nouvelles mesures de restriction dans les jours à venir. Mais cette semaine, le gouvernement a également rappelé à plusieurs reprises que les chiffres ne sont globalement pas bons dans tout le pays, et que de nouvelles mesures de restrictions pourraient intervenir.

Vendredi, Emmanuel Macron a estimé devant des parlementaires, selon des informations de BFMTV, qu'il était "encore trop tôt pour trancher" sur un éventuel durcissement ou allègement des mesures de restrictions contre le Covid-19 en France, ajoutant que l'on pourrait "envisager des hypothèses d'ici 8 à 10 jours".

Les chiffres de l'épidémie "pas bons"

"Rien ne serait pire que de lever les contraintes, certes lourdes, mais ô combien nécessaires, au mauvais moment, trop tôt", avait déclaré jeudi soir le ministre de la Santé Olivier Véran, ajoutant que "relâcher notre vigilance maintenant, c'est courir le risque de contraintes plus fortes dans un avenir proche".

Dans le même temps, il a tout de même annoncé le renforcement d'une mesure: "la durée de l'isolement de tous les patients dont un test diagnostic est positif passera à compter de lundi de 7 à 10 jours".

Par la suite, dans les discours qui ont suivi ces déclarations, l'accent a plutôt été mis sur la mauvaise situation épidémique actuelle, laissant donc craindre de nouvelles mesures de restrictions en France dans les prochains jours.

Vendredi, "les chiffres de l'épidémie n'étaient pas bons à l'échelle du pays. Il y avait plus de 3000 cas supplémentaires par rapport au vendredi de la semaine précédente", notait, samedi cette fois, Olivier Véran, depuis Nice (Alpes-Maritimes). "La tendance sur les trois derniers jours n'est pas bonne, elle n'est plus bonne".

"La tendance n'est pas bonne", reprenait le porte-parole Gabriel Attal au Grand Jury (RTL, LCI, Le Figaro) ce samedi. Il ajoutait ensuite que, naturellement, "la tendance n'est malheureusement pas à desserrer la contrainte", rappelant toutefois que l'objectif du gouvernement est, autant que possible, d'éviter un troisième confinement.

Une possible "aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines"

La situation était globalement stable depuis plusieurs semaine au niveau national, mais sur un plateau haut, et avec des hausses fortes par endroits. Santé Publique France notait ainsi dans son point hebdomadaire jeudi une "circulation toujours intense du SARS-CoV-2 avec une tension forte et persistante sur le système hospitalier" et soulignait qu'une "aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines fait partie des scénarios à envisager".

Après une légère baisse du nombre de personnes contaminées, les chiffres semblent en effet repartir à la hausse. "Dans l'absence de mesures de contrôle renforcée, une croissance rapide des cas est attendue dans les semaines à venir", déclarait une étude de l'Inserm en début de semaine, mettant notamment en cause la propagation des variants.

Lundi, le ministère des Solidarités et de la Santé avait d'ailleurs adressé une circulaire aux établissements de soins, qui les appelait à se réorganiser, et précisait que "la situation épidémique est préoccupante". La direction générale de la Santé expliquait alors à BFMTV qu'il s'agissait "d'une démarche d'anticipation, qui tient compte d'une pression sanitaire de l'épidémie toujours forte".

Face à ces données inquiétantes, Gabriel Attal a défendu samedi la stratégie vaccinale, assurant que "la France est le pays de l'UE dans lequel il y a eu le plus" de premières injections du vaccin et que l'autorisation prochaine de nouveaux vaccins pourrait représenter "une lumière au bout du tunnel".

Article original publié sur BFMTV.com