"Le temps du cessez-le-feu est venu": Macron s'est entretenu avec Netanyahu "en toute franchise"

L'entretien s'est déroulé "en toute franchise et dans le respect de l’amitié entre la France et Israël", assure l'Élysée dans un communiqué. Au lendemain des propos du d'Emmanuel Macron sur l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées à Gaza qui ont déclenché la colère de Benjamin Netanyahu, les deux hommes ont "longuement évoqué la situation au Proche-Orient" ce dimanche 6 octobre.

"Les deux dirigeants assument leurs différences de vue tout comme leur volonté d’être chacun bien compris de l’autre", a précisé la présidence française.

Au cours de cet entretien téléphonique, Emmanuel Macron a réaffirmé "l'engagement indéfectible" de la France pour la sécurité d'Israël et a "rappelé la mobilisation des moyens militaires français à sa défense lors des attaques menées par l’Iran au cours de ces derniers mois".

Durant cet échange, qui intervient à la veille du premier anniversaire de l'attaque terroriste du Hamas menée le 7 octobre 2023, Emmanuel Macron a également "exprimé la solidarité du peuple français avec le peuple israélien, tout particulièrement les victimes, les otages et leurs proches".

Pour Macron, "le temps du cessez-le-feu est venu"

"Comme chacun, Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme", estime le chef de l'État, pour qui "les attaques contre Israël et ses citoyens doivent cesser, qu’elles soient le fait de l’Iran ou de ses auxiliaires dans la région".

Emmanuel Macron a cependant déclaré au Premier ministre israélien avoir la "conviction que le temps du cessez-le-feu est désormais venu": "Les livraisons d’armes, la prolongation de la guerre à Gaza et son extension au Liban ne peuvent produire la sécurité attendue par les Israéliens et par tous dans la région."

"Emmanuel Macron assume ses divergences de vue avec Netanyahu", insiste encore l'Élysée après de BFMTV.

D'après un communiqué distinct de ses services, le Premier ministre israélien a rétorqué à Emmanuel Macron que la guerre contre le Hezbollah vise à "ramener la stabilité" au Proche-Orient. Il a aussi indiqué au président français attendre de la France un soutien et "non des restrictions qui vont seulement renforcer l'axe iranien du mal".

"Le président de la République et le Premier ministre israélien sont convenus de rester en contact", conclut la présidence française.

Article original publié sur BFMTV.com