Le Temps est assassin : son personnage, la Corse, Mylène Farmer... Stanley Weber se confie

AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a emballé dans Le Temps est assassin lorsque TF1 et la production vous ont proposé le projet ?

Stanley Weber : La mer et les dauphins (rires). Non, plus sérieusement, concrètement, quand je lis un scénario qui va se tourner en Corse durant six mois à une période où la Corse se calme et se vide, de septembre à décembre, dans une sorte d’été continu, et que je vois que mon personnage a 99% de ses scènes au bord de l’eau, ou sur bateau ou un ponton, et que ses meilleurs amis sont des dauphins, c’est un rêve pour quelqu’un comme moi qui aime beaucoup l’océan et la navigation. Donc, oui, en premier lieu c'est le décor incroyable de la Corse qui m'a convaincu.

Vous saviez déjà que vous alliez avoir une si belle brochette de partenaires, dont Mathilde Seigner et Caterina Murino, lorsque vous avez accepté de jouer dans la série ?

Non, pas du tout. Au final la plupart de mes scènes sont avec Caterina Murino, qui joue Palma, et j’en suis ravi. J’ai adoré travailler avec elle, c’est une super actrice. Mais le casting ce n’est pas forcément ce qui me motive en premier pour jouer dans un film ou dans une série. C’est le scénario et le rôle qui comptent le plus. Et je dois dire que je suis gâté à ce niveau-là car Natale c’est un des personnages les plus solides, les plus sereins de la série. Un grand solitaire dont la vie va être bouleversé par une grande histoire d’amour. Mais lorsqu’on le rencontre il est l’homme que j’aimerais être un jour. Quelqu’un de connecté à sa passion, à ce qu’il aime le plus. Il est passionné par les dauphins et il sacrifie beaucoup de choses pour cette passion.

La série est adaptée du roman éponyme de Michel Bussi. Est-ce que vous l’aviez lu avant d’incarner Natale à l’écran ?

Non, car le metteur en scène, Claude-Michel Rome, nous avait demandé de ne pas le lire. Il souhaitait qu’on s’en tienne au scénario. Et puis je préférais lire la littérature que Natale lirait. Donc des romans d’aventure, Joseph Conrad, Jack London. Ou des revues scientifiques sur les dauphins. J’ai préféré me concentrer sur ces choses-là qui me paraissaient être de la nourriture très riche pour mon personnage.


Vous êtes présent à la fois dans la partie de l’histoire se déroulant en 1994 et dans celle qui se déroule de nos jours, et votre personnage fait partie de ceux qui n’ont jamais cessé de douter et de penser que Palma avait peut-être survécu à l’accident. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur ce personnage mystérieux, sur qui on sait peu de choses durant les premiers épisodes ?

Petit à petit on va se rendre compte que, comme chez Clotilde, il y a une fracture, une blessure chez Natale qui est encore fraîche, qui ne s’est jamais refermée. Malgré 25 ans qui ont passé. Il y a des doutes, il y a une part d’ombre. Quelque chose qui n’est pas réglé. Et c’est très beau de jouer quelqu’un comme lui, qui est un amoureux transi. C’est-à-dire qu’il est tombé fou amoureux et que malgré la fatalité de la situation, malgré le drame, il a accepté de vivre sa vie en gardant cet amour et en ne vivant que sur le souvenir. Je trouve ça très beau.

Vous avez joué dans pas mal de séries internationales, dont Outlander et Borgia. Est-ce que vous avez hésité avant d’accepter un projet pour TF1 ou est-ce qu’avec le bond en qualité que les fictions françaises ont fait depuis quelques années on ne se pose plus ce genre de questions aujourd’hui ?

Plus jeune, effectivement, j’aurais pu avoir la prétention de penser que d’aller sur une série TF1 aurait pu être mal vu par la profession. Mais aujourd’hui ce n’est plus comme ça. Les choses ont beaucoup changé. Et puis je me rends compte que j’aime tellement profondément mon métier que, peu importe le support, ce qui compte c’est les rencontres avec d’autres comédiens. Le plus important c’est d’être reconnaissant de travailler. La chaîne est une institution mais après on rencontre des gens et c’est ça qui compte vraiment au fond. Et puis il ne faut pas juger une chaîne avant de lire le projet. Et en ce qui concerne Le Temps est assassin, le projet me paraissait plus qu’intéressant donc j’ai foncé.

Est-ce que vous avez déjà tourné d’autres films ou séries dont vous pouvez nous parler ?

Je tourne actuellement une série en 4x52 minutes pour M6 qui s’appelle L’homme que j’ai condamné, avec Laure de Butler à la réalisation et une partenaire formidable qui est Ophélia Kolb [cet entretien a été réalisé en juin dernier, ndlr]. C'est la nouvelle série des créatrices de Profilage et je prends beaucoup de plaisir sur ce tournage.

On vous voit actuellement à la télévision dans le clip "Des larmes" de Mylène Farmer. C’était une belle rencontre ?

Oui, c’était une très belle rencontre. Mylène Farmer est une artiste incroyable. Une femme passionnante que je suis ravi d’avoir rencontré et je dois dire que c’était une journée de tournage très joyeuse dont je garde un très bon souvenir.

Le Temps est assassin continue ce soir à 21h sur TF1 :