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Telecom Italia ne veut pas d'une fusion avec Open Fiber

MILAN (Reuters) - Telecom Italia (TIM) est ouvert à des accords commerciaux avec son concurrent Open Fiber dans le haut débit, mais n'est pas intéressé par une fusion des réseaux, a déclaré à plusieurs journaux italiens l'administrateur délégué de l'opérateur télécoms historique transalpin.

"L'Italie est assez grande pour avoir deux réseaux concurrents", a dit Amos Genish, cité par le quotidien économique et financier Il Sole 24 Ore de mardi.

Open Fiber, contrôlé par l'électricien Enel et l'établissement public italien Cassa Depositi i Prestiti (CDP), déploie actuellement un réseau haut débit ultra-rapide afin de concurrencer Telecom Italia.

Amos Genish a déclaré à la presse que TIM souhaitait garder le contrôle du réseau de télécommunications haut débit du groupe, ajoutant que cela ne signifiait pas nécessairement en détenir 100%.

Il a ajouté qu'il n'était pas indispensable de conserver la pleine propriété de la filiale de câbles sous-marins Sparkle.

"Aucune opération financière" n'est prévue pour le réseau fixe de TIM, a-t-il dit selon Il Sole 24 Ore.

Le patron de TIM a également jugé "insultant" d'imaginer que l'opérateur télécoms puisse être utilisé comme un moyen d'apaiser les tensions entre Vivendi et le groupe de télévision Mediaset

"On ne m'a rien demandé", a-t-il assuré.

Vivendi, premier actionnaire de Telecom Italia avec une participation de 24%, détient 28,8% de Mediaset.

Le groupe de médias français est engagé dans un bras de fer depuis juillet 2016 avec Mediaset pour solder son litige avec le diffuseur italien concernant un projet contrecarré de partenariat dans la télévision payante.

(Stephen Jewkes; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)