Un technocrate au centre Pompidou

Serge Lasvignes en juin 2009.

Nomination . Le secrétaire général du gouvernement, Serge Lasvignes, prendra ses fonctions en avril.

«Le secrétaire général du gouvernement, Serge Lasvignes, a été nommé président du centre Pompidou, mercredi en Conseil des ministres, a annoncé le porte-parole du gouvernement.»Mercredi, l’AFP confirmait la rumeur qui agitait le monde de la culture depuis quelques jours. Soit la nomination du haut fonctionnaire à l’un des postes les plus importants du milieu de l’art en France, aux manettes d’une institution qui rassemble 1 100 agents, 120 millions d’euros de budget, et qui attire 5,2 millions de visiteurs annuels. Sans compter le prestige d’être la plus importante collection d’art contemporain d’Europe.

Si l’arrivée de Serge Lasvignes étonne - et choque certains - c’est que l’homme, qui aura 61 ans dans quelques jours, n’a jamais exercé de fonctions dans le domaine de l’art. Professeur de lettres pendant plusieurs années, il a été énarque, puis a intégré le Conseil d’Etat. Depuis 2006, il était donc secrétaire général du gouvernement, en charge du bon fonctionnement des agendas ministériels, emploi caché et détaché de toute étiquette partisane. D’où sa présence auprès de trois présidents : Chirac, Sarkozy et Hollande.

Cette nomination est-elle un tour de passe-passe gouvernemental pour donner le siège de secrétaire à une nouvelle personnalité, ou bien marque-t-elle une volonté de changer la donne du centre Pompidou ? A ce jour, personne ne sait vraiment.

Mais si l’arrivée de Lasvignes, effective en avril, fait autant parler le Tout-Paris culturel, c’est aussi à cause de la personnalité de son futur prédécesseur, Alain Seban, 50 ans. Nommé en 2007 pour cinq ans, et renouvelé en 2012 pour trois, ce haut fonctionnaire est l’auteur d’une flamboyante politique d’expansion du centre : ouverture de Pompidou-Metz, des expositions qui avaient rameuté le grand public (Dalí, Matisse, Koons), lancement du centre Pompidou mobile, prochaine ouverture provisoire à Malaga en Espagne… (...)

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