Tchad: les 18 mouvements non signataires de l'accord de Doha appellent le gouvernement à négocier

© Florence Morice/RFI

Les leaders et représentants des 18 mouvements politico-militaires tchadiens, dont les principaux tels que le Fact de Mahadi Ali, le CCMSR ou encore le FNDJT, se trouvaient à Rome cette semaine, du lundi au mercredi 8 mars, à l'invitation de la communauté catholique de Sant'Egidio. Objectif : tenter de relancer le dialogue avec le pouvoir de transition dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno. Ils ont annoncé avoir décidé de tendre la main au pouvoir de Ndjamena pour des négociations de paix.

Le choix de la communauté Sant'Egidio n'est pas dû au hasard. Les politico-militaires tchadiens avaient déjà profité, en janvier 2022, de l'hospitalité de cette communauté religieuse spécialisée dans la médiation pour s'accorder sur une position commune avant le début des négociations avec le gouvernement tchadien de l'époque qui avaient eu lieu à Doha.

Même si les 18 mouvements ont finalement rejeté l'accord du 8 août dernier, ils ont donc décidé de renouveler leur confiance dans Sant'Egidio, à qui ils ont demandé, au bout de trois jours de discussion sous les auspices de cette communauté à Rome, de prendre langue avec le gouvernement de transition afin d'ouvrir un processus inclusif de négociation, c'est-à-dire avec la participation de la société civile et de l'opposition politique, précise le colonel Adoum Yacoub, le porte-parole de cette plate-forme :

« Notre disponibilité est pleine et entière, à condition que toute prochaine rencontre, négociation ou discussion soit inclusive. Qu'elle inclut la société civile et l'opposition politique. »

« Nous avons besoin d'un médiateur qui soit réellement neutre et impartial, contrairement à certaines propositions de médiation que nous avons rejetées. »


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