La taxe d’habitation ne sera pas rétablie dans le Budget 2025, promet le gouvernement

Le retour de l’impôt local supprimé par Emmanuel Macron lors de son premier quinquennat était dans les discussions depuis quelques semaines.

Catherine Vautrin, ministre de la Santé et du Travail, à l’Assemblée nationale le 12 mars 2024. (photo d’illustration)

IMPOTS - Supprimée pour de bon en 2023, de retour en 2024 ? Eh bien non. À la veille de la reprise des débats à l’Assemblée nationale sur le Budget 2025, le gouvernement ferme la porte au rétablissement de la taxe d’habitation. C’est Catherine Vautrin, la ministre chargée des Collectivités locales qui l’annonce ce dimanche 3 novembre dans Le Parisien.

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« Il n’y aura pas de retour à la taxe d’habitation sur les résidences principales. En revanche (...) il faut probablement regarder comment on peut permettre aux collectivités de mieux maîtriser leurs ressources », affirme la ministre qui exclut toute nouvelle taxe et tout nouveau dispositif dans ce Projet de loi de finances.

Le débat est revenu à l’occasion du débat sur le budget avec la contribution réclamée aux collectivités locales. Beaucoup d’élus locaux se plaignent d’avoir perdu des marges de manœuvre budgétaires avec la suppression de cette taxe d’habitation. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron dans son premier mandat, elle a été progressivement mise en place selon les revenus pour s’appliquer à toute la population en 2023.

Vers une « contribution citoyenne au service public » ?

Désormais plus personne ne paye de taxe d’habitation sur la résidence principale mais elle reste en vigueur pour les résidences secondaires. Résultat un manque à gagner pour les finances des communes ; certaines se sont d’ailleurs rattrapées sur la taxe foncière en augmentant le taux de manière substantielle ces dernières années.

En excluant le retour à la situation antérieur, Catherine Vautrin garde donc un marqueur du bilan d’Emmanuel Macron. Mais elle ne veut pas tuer tout le débat sur les finances locales à l’heure où le gouvernement veut s’appuyer sur tous les échelons du pays. « Il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village. Il n’y a rien de gratuit. (...) Nous avons une réflexion à l’échelle du pays, qui n’est pas encore arbitrée. C’est celle du lien de la participation de nos concitoyens à l’ensemble de l’usage de la ville », note la ministre qui veut ouvrir la réflexion en 2025.

Elle se dit, à ce titre, ouverte à l’idée d’une « contribution citoyenne au service public », telle que l’Association des maires de France présidée par David Lisnard l’a récemment suggérée.

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