La taxation des carburants renforce l’injustice fiscale

La taxe de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) devrait rapporter 37,7 milliards d’euros en 2019.

Au-delà du 17 novembre, il faut sortir de l’alternative réductrice de «taxer ou pas». D'autres pistes restent à explorer sur la mobilité des personnes.

On n’évitera pas une catastrophe climatique dont les premiers effets sont de plus en plus visibles sans réduire très fortement le recours aux énergies fossiles dans leurs principaux domaines d’utilisation, dont le chauffage, les usages productifs et les transports routiers, maritimes et aériens. Le transport routier est le premier de ces postes d’émissions de gaz à effet de serre, et plus de la moitié de ses émissions incombe aux véhicules particuliers.

Plusieurs types de dispositifs devront être conjugués, pas seulement celui qui fait parler de lui actuellement à propos des carburants : la taxation. C’est ainsi que des campagnes visant le «désinvestissement» ou le blocage des projets des industries de l’extraction ont pris de l’ampleur dans plusieurs pays. Ou encore qu’un peu partout des mouvements citoyens se battent, parfois avec succès, pour des transports en communs accessibles ou gratuits, contre des projets d’autoroutes ou de tunnels dignes du siècle passé, pour faciliter l’usage du vélo en ville, relocaliser des activités comme celles des maternités, des services publics et des petits commerces de proximité, etc. Autant de luttes qui ne jouent pas sur la dissuasion par le prix mais sur la construction d’alternatives appréciées.

Faire monter les prix des énergies fossiles (qui sont dans tous les cas appelés à monter, taxes ou non) n’est donc pas la seule ni sans doute la plus importante façon de susciter des comportements moins polluants, mais cela peut faire partie des mesures à défendre, sous certaines conditions qui ne sont pas remplies aujourd’hui.

Pour les plus riches, les hausses sont indolores

Les écotaxes sur la mobilité des personnes posent en effet un problème dans une société qui, d’une part, s’est organisée en grande partie autour de l’usage de la voiture dans des espaces urbains ou périurbains à (...)

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