Taxée de transphobe, J.K. Rowling rend une récompense

L'écrivaine J. K. Rowling.  - AFP
L'écrivaine J. K. Rowling. - AFP

L'écrivaine britannique J.K. Rowling a annoncé rendre une récompense après que la présidente de l'organisation qui la lui avait remise a critiqué ses opinions sur les personnes transgenres.

L'organisation des droits humains Robert F Kennedy (RFKHR) avait remis l'an dernier le Ripple of Hope à l'autrice de la saga Harry Potter. Mais la présidente de cette organisation, Kerry Kennedy, a estimé que les opinions de l'écrivaine "réduisaient l'identité" des personnes trans.

Ces déclarations "insinuaient à tort que je suis transphobe" a dénoncé J.K. Rowling dans un texte publié jeudi sur son site. "En tant que donatrice de longue date à des associations LGBT et partisane du droit des personnes trans à vivre sans être persécutées, je réfute catégoriquement l'accusation selon laquelle je déteste les personnes trans ou leur veux du mal", a-t-elle poursuivi.

En raison de la "très grande divergence de vues" entre l'organisation RFKHR et elle, l'écrivaine affirme ne "pas avoir d'autre choix" que de rendre la récompense qui lui avait été attribuée.

Critiquée par Daniel Radcliffe

En juin, J. K. Rowling avait été accusée d'avoir tenu des propos jugés insultants pour les personnes transgenres pour un tweet. Elle avait partagé sur Twitter un article parlant des "personnes qui ont leurs règles", commentant ironiquement "Je suis sûre qu'on devait avoir un mot pour ces gens. Que quelqu'un m'aide. Feum? Famme? Feemm?"

Elle s'est ainsi attiré les foudres de certains internautes. L'acteur Daniel Radcliffe, interprète de Harry Potter au cinéma, s'était joint aux critiques. "Les femmes trans sont des femmes", avait-il martelé. "Tout propos affirmant le contraire efface l'identité et la dignité des personnes transgenres".

J.K. Rowling a dit avoir été "submergée de milliers d'emails de soutien reçus de personnes concernées par ces problèmes, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la communauté trans, dont beaucoup se sentent vulnérables et s'inquiètent en raison de la toxicité entourant ces discussions".

Article original publié sur BFMTV.com