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Taux et valeurs bancaires montent, les actions européennes plient

PARIS (Reuters) - Précisions sur les chiffres des stocks de brut aux Etats-Unis et réaction sur le pétrole

Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, alors que les rendements obligataires continuent parallèlement de monter, portés par les anticipations de resserrement monétaire en Europe et aux Etats-Unis, ce qui a profité aux valeurs bancaires.

À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,11% à 5.252,9 points. Le Footsie britannique a perdu 0,63% et le Dax allemand 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro a cédé 0,07%, et le FTSEurofirst 300 a abandonné 0,04% tout comme le Stoxx 600.

Les rendements des obligations d'Etat de référence en Europe et aux Etats-Unis sont en nette progression, continuant sur leur lancée amorcée la veille, dans la perspective d'une normalisation des politiques monétaires de part et d'autre de l'Atlantique.

Les clarifications apportées par des sources proches de la façon de penser de Mario Draghi sur les propos tenus mardi par le président de la Banque centrale européenne (BCE) n'ont pas suffi à inverser la tendance. Selon ces sources, Mario Draghi a voulu indiqué que l'institution pouvait tolérer une période d'inflation plus faible et non annoncer un resserrement imminent de la politique monétaire européenne.

Sur les marchés obligataires, le rendement du Bund allemand à dix ans est passé en deux jours de 0,24% à un pic de 0,4% mercredi, à un plus haut d'un mois. Le rendement des obligations d'Etat américaines de même échéance atteint 2,21%.

Les perspectives de resserrement monétaire portent aussi le compartiment des valeurs bancaires. En Europe, l'indice Stoxx 600 de banques a gagné 1,37%. A Paris, la plus forte hausse du CAC 40 est à attribuer à BNP Paribas (+2,68%), suivi de Société Générale (+2,46%).

A Wall Street, le secteur financier gagnait 1,6% à la clôture des marchés européens, permettant à la Bourse de New-York d'évoluer en territoire positif.

Le bémol apporté sur le discours prononcé la veille par Mario Draghi n'a que brièvement pénalisé l'euro, qui se traite à 1,1372 dollar, après un pic en séance à 1,1390, soit son plus haut niveau depuis plus d'un an.

De son côté, la livre sterling a vivement rebondi après le discours du gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, qui a indiqué qu'une hausse des taux d'intérêt serait débattu "dans les mois à venir".

La livre sterling s'échange à 1,2940 dollar, un plus haut qu'elle avait atteint il y a trois semaines avant le résultat des élections législatives au Royaume-Uni. Parallèlement, le rendement du papier britannique à dix ans a grimpé à 1,16%, à un plus haut d'un mois et demi.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut ont vivement progressé après l'annonce d'une légère hausse des stocks américains de pétrole brut la semaine dernière aux Etats-Unis, liée à une baisse d'activité des raffineries d'après l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

A cette annonce, le baril de Brent est repassé au-dessus des 47 dollars (+1,2%) et le baril de brut léger américain évolue autour des 44,60 dollars (+1,02%).

Dans le sillage du pétrole, les prix des autres matières premières, comme le cuivre et l'aluminium, évoluaient en hausse, ce qui a favorisé les valeurs européennes liées aux ressources de base (+0,55%).

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)