Deux mois de prison pour une mère de famille qui a menacé une enseignante sur Facebook

Une mère de famille condamnée pour avoir menacé la prof d'anglais de son fils sur Facebook

La mère de famille s’en était pris sur le réseau social à la professeure d’anglais de son fils. Elle avait demandé à l’adolescent de porter un masque en cours.

Son message haineux a pris des proportions qu’elle n’avait pas anticipé. Une mère de famille a récemment été condamnée à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) pour des menaces visant une enseignante du collège de son fils, proférées sur un groupe Facebook nommé “Stop à la dictature sanitaire”.

“J’ai envie de lui faire avaler son document par le nez”

A l’origine de l’altercation virtuelle, la maman n’avait selon France Bleu pas du tout apprécié de recevoir un rappel à l’ordre de l’établissement, suite à un incident survenu en cours d’anglais. Constatant que le jeune garçon ne portait pas de masque, sa professeure avait en effet insisté pour qu’il en mette un, au point donc de rédiger un rappel à l’ordre.

La mère de famille avait ensuite publié une photo de l’avis en question sur le groupe Facebook mentionné plus haut, accompagnée du commentaire : “J’ai envie de lui faire avaler son document par le nez. Conseillez-moi”. La publication avait déclenché un torrent de réactions (plus de 200 selon France Bleu) parfois très agressives, certains membres du groupe appelant même à “aller casser les jambes” de l’enseignante en question.

L’enseignante “choquée” par les menaces

Or, comme le signale le média radiophonique local, l’identité de l’enseignante figurait sur le document et donc sur la photo publiée sur Facebook. Certaines des menaces proférées sur le groupe ont donc fini par remonter jusqu’à elle. “Je suis choquée, j’ai peur tout le temps, a expliqué cette dernière lors du procès, qui s’est tenu il y a quelques jours. Lorsque j’ai lu ces messages, j’étais anéantie.”

“Je suis infirmière à l’hôpital, je venais de passer six mois sans relâche avec 60 patients à gérer, j’étais en burn-out professionnel, s’est de son côté défendue l’accusée. Je me suis sentie incomprise avec le problème de ma fille sourde obligée de porter le masque, celui de mon fils turbulent qui vit mal mon divorce…” Finalement jugée coupable d’être à l’origine des menaces, la mère de famille a été condamné à deux mois de prison avec sursis, ainsi qu’à verser des dommages et intérêts à la victime.

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