Tarnac : «Les gens qui se savent suivis ne sont pas susceptibles de commettre un sabotage»

Julien Coupat, leader du groupe de Tarnac, à son arrivée au tribunal correctionnel de Paris, le 13 mars 2018

Vendredi, le tribunal correctionnel a examiné durant près de dix heures le sulfureux PV D104. Etabli par les policiers, mais bardé d'incohérences, il retranscrit la filature de Julien Coupat et Yildune Lévy, la nuit du sabotage de la ligne du TGV-est. La défense argue qu'il s'agit pour partie d'un faux.

L’affrontement fut aussi âpre qu’annoncé. Il y eut une colère mémorable (Julien Coupat), des rappels à l’ordre incessant à l’égard du tempétueux avocat de la défense Jérémie Assous, et un incroyable travail de reconstitution, kilomètre par kilomètre, modélisé sur des cartes IGN. Ce vendredi, le tribunal correctionnel de Paris examinait le sulfureux PV D104, pièce maîtresse de l’accusation dans l’affaire «dite de Tarnac». Ce document retranscrit la filature – ou la filature supposée c’est selon – de Julien Coupat et Yildune Lévy les fameux 7 et 8 novembre 2008, nuit du sabotage d’une ligne TGV en Seine-et-Marne.

Bardé d’incohérences, le PV D104 a déjà fait l’objet d’une vive bataille procédurale avant l’ouverture du procès mardi. À la suite d’une plainte avec constitution de partie civile pour «faux en écriture publique» déposée par la défense en février 2011, une instruction a été ouverte à Nanterre. Cinq policiers de la sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat) et douze de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont été entendus. Si les premiers ont assuré avoir effectué une filature – quoique imparfaite du fait de sa complexité - suivre une voiture sur des routes de campagne en pleine nuit par temps dégagé n’est pas aisé -, les seconds se sont toujours retranchés derrière le secret-défense.

«Notre comportement ce jour-là n’a rien de rationnel»

À l’aune de cet examen un peu particulier, les huit activistes de Tarnac étaient remontés comme des coucous. La violence des débats, longs de près de dix heures, l’a très souvent emporté sur la limpidité. La faute, pour bonne partie, à l’avocat de sept des prévenus, Jérémie Assous, plaidant (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Mayotte: le préfet refuse le report de la législative partielle
Souhaiter «bon appétit» est-ce vraiment impoli ?
Pourquoi certains boulangers ne peuvent-ils pas travailler 7 jours sur 7 ?
Jean-Christophe Lagarde réélu président de l’UDI
Procès de 80 cheminots marocains contre la SNCF : «Après les indigènes, c’est nous les chibanis !»