Tariq Ramadan condamné en appel pour viol en Suisse
C’est un nouveau jalon dans le volet suisse de la longue affaire Tariq Ramadan. La RTS révèle, ce mardi 10 septembre, la condamnation en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, de l’islamologue suisse pour viol. Un “coup de tonnerre” et un “revers important” pour l’homme de 62 ans, commente site de la radiodiffusion suisse.
Le procès en appel de l’islamologue s’est tenu du 27 au 29 mai derniers. Le procès en première instance avait eu lieu en en mai 2023. Tariq Ramadan avait alors été acquitté au bénéfice du doute par le tribunal correctionnel de Genève.
La condamnation porte sur une “nuit d’horreur” qu’aurait fait subir, le 28 octobre 2008, l’islamologue, “dans la chambre d’un hôtel de la place, à celle que les médias surnomment Brigitte”, ajoute le quotidien suisse Le Temps. Un viol que Tariq Ramadan a toujours nié, allant jusqu’à attaquer, avec parfois une très grande violence, son accusatrice, dorénavant âgée de 58 ans.
“Doute insurmontable”
“Ce deuxième round judiciaire [est] mené dans un climat beaucoup plus serein”, continue le journal genevois, qui rappelle qu’“en première instance le tribunal correctionnel n’avait pu se forger une intime conviction de culpabilité s’agissant du viol et de la contrainte sexuelle” et avait, “faute d’avoir pu établir les faits au-delà de tout doute insurmontable”, prononcé un acquittement.
À l’époque, la partie plaignante et le ministère public avaient estimé que les juges “avaient placé la barre trop haut en matière d’exigences de preuves”. La Cour d’appel suisse a manifestement été de leur avis. Dans un communiqué, l’instance écrit avoir “retenu que plusieurs témoignages, certificats, notes médicales et avis d’experts privés concordent avec les faits dénoncés par la plaignante”.
“Les éléments recueillis par l’instruction ont ainsi emporté la conviction de la chambre quant à la culpabilité du prévenu.”
Les représentants de Tariq Ramadan n’ont, pour l’heure, pas réagi quant à un éventuel recours. “L’affaire peut être portée devant le Tribunal fédéral”, précise la RTS.
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